 Au juin, près de 25.000 m3 d'algues vertes ont été ramassés en Bretagne. (© Terre-net Média)
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« Au nom de la cohérence des politiques, et de l'efficacité des dépenses publiques, je souhaite que vous soyez l'interprète de tous ceux qui, en Bretagne, veulent faire reculer les marées vertes et que vous ordonniez aux ministres concernés d'abandonner les dispositions contestées », écrit le président d'Eau et Rivières en rappelant que le gouvernement a lui-même lancé en 2010 un plan d'action contre les
algues vertes. «
Personne ne peut comprendre qu'au moment où des millions d'euros vont être investis à l'amont des baies à marées vertes pour réduire les fuites de nitrates vers les eaux, que le gouvernement s'apprête à relever les seuils d'épandage et à décourager la culture de l'herbe » avec un projet de décret d'arrêtés ministériels, poursuit la lettre.
« Les risques de fuite de nitrates dans le milieu et vers les eaux seront augmentés d'au moins 25 % »
La semaine dernière, la commission Environnement du Conseil régional de Bretagne a également jugé ces évolutions réglementaires « incohérentes ». Un voeu des élus dénonce cette « régression de la politique de préservation de la ressource en eau », du fait que « les risques de fuite de nitrates dans le milieu et vers les eaux seront augmentés d'au moins 25 % ». Avec la chaleur précoce, la prolifération des algues vertes s'est accentuée cette saison : au 30 juin, près de 25.000 m3 ont été ramassés en Bretagne (15.175 dans les Côtes d'Armor, 9.792 dans le Finistère), soit près du double comparé à juin 2010 (11.947 pour les Côtes d'Armor, 1.098 pour le Finistère), selon la préfecture de région. En fin de semaine dernière, l'usine de traitement des algues vertes de Lantic (Côtes d'Armor) a même été saturée à la suite d'arrivages importants.
Un récent rapport du comité économique et social de Bretagne (Ceser) a souligné que « le coût de l'impact des marées vertes est bien supérieur au seul coût du ramassage et du traitement régulièrement communiqué ». Le rapport relève qu'actuellement la filière agricole et agroalimentaire « n'ont aucun intérêt à coopérer, puisque le coût des marées vertes est entièrement supporté par les acteurs publics (Etat et collectivités), et donc, par les contribuables (principe pollué-payeur) ».
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