Les abattages de bovins ont augmenté de 17 % en mai 2011

Les abattages de bovins ont augmenté de 17 % en mai 2011

A cause de la raréfaction de l’herbe liée à la sécheresse, le ministère de l’Agriculture confirme une hausse importante des abattages de bovins en mai 2011. Conséquence de cette tendance, les prix ont commencé à décrocher.

Anticipant le manque de fourrage, certains éleveurs ont réformé plus tôt une partie de leur troupeau.
Anticipant le manque de fourrage, certains éleveurs ont réformé
plus tôt une partie de leur troupeau. (© Terre-net Média)

Comme le craignaient plusieurs organisations professionnelles agricoles, les éleveurs ont bel et bien eu recours au déstockage d’une partie de leur cheptel pour faire face à la sécheresse. Les chiffres publiés fin juin par le ministère de l’Agriculture le confirment. En mai 2011, avec plus de 161.000 têtes, les abattages de vaches sont supérieurs de 17 % à ceux de mai 2010. Sur les cinq premiers mois de l’année 2011, les abattages de vaches sont en hausse de près de 9 % par rapport à l’an dernier.

A cette forte hausse du nombre d’abattages, s’accompagne une tendance inverse du poids moyen des vaches abattus. Ce dernier a chuté de 5 kg par carcasse entre avril et mai 2011. Ce poids moyen est aussi inférieur de plus de 5 kg par carcasse par rapport à mai 2010, indiquant, selon le ministère, « un engraissement moindre des animaux abattus ».

La tendance haussière est identique pour les taurillons, dont les abattages ont fait un bond de 10 % en mai 2011 par rapport à mai 2010.

Les volumes augmentent, donc les prix baissent…

Selon le ministère, ces chiffres confirment le manque de disponibilité en fourrages dû à la sécheresse. « Les éleveurs ont sans doute anticipé les mises à la réforme », indique-t-il.

Pour sa part, FranceAgriMer rappelle que « la décapitalisation du cheptel bovin et laitier a commencé bien avant la sécheresse du printemps 2011». Selon l'établissement, de nombreux éleveurs avaient limité leurs ventes d'animaux en 2009 et jusqu'en juillet 2010 à cause de la FCO. Ajoutant :  « Depuis juillet 2010 et la hausse des cours céréaliers, le prix de la ration alimentaire des animaux a augmenté. La hausse du prix du pétrole a par ailleurs gonflé les charges de mécanisation. Résultat, au moindre souci de trésorerie, les éleveurs ont décapitalisé ».

Conséquence du regain d’activité des abattoirs, les prix ont entamés, mi-mai, un décrochage quelle que soit la catégorie d’animaux. En un mois, le cours moyen au kg net de la vache classée « R » a perdu 14 centimes pour atteindre 342,17 € fin mai. Quant au cours moyen de la vache « O », il a perdu 13 centimes par kg se situant à 271,6 €/kg. Les cours des génisses décrochent aussi de 15 centimes du kg pour ce seul mois de mai 2011.

Pour aller plus loin:

Note de conjoncture du ministère « Animaux de boucherie » sur les abattages de bovins 

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Tapez un ou plusieurs mots-clés...