
Une chute du taux butyreux est généralement liée à un animal en état d’acidose. Néanmoins une quantité importante d’acide gras insaturé comme l’acide linoléique dans la ration peut conduire à des effets similaires sans pour autant que l’animal soit atteint par cette pathologie.
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Ne pas dépasser 200 g/jour
Selon le docteur vétérinaire québécois Jocelyn Dubuc : « à partir de 200 g d’acide linoléique/jour/vache, des effets néfastes sur la synthèse de matière grasse pourraient apparaitre ».
Le tableau ci-dessous permet de connaitre la quantité d’acide linoléique dans quelques aliments destinés au bétail.
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Quantité d'acide linoléique % de MS
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Ensilage de maïs
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1,4
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Ensilage de luzerne
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0,4
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Foin graminé
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0,5
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Maïs roule
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3,4
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Drèche de distillerie (maïs)
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7,2
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Tourteau de Soja
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0,5
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Huile de Soja
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54
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Source: logiciel Cpm-Dairy
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Si une chute du TB du lait de plus de 3 g/kg est constatée alors que la production laitière reste inchangée, il est important de se pencher sur l’origine de cette chute. Bien que de nombreux facteurs influent sur le TB comme la race, l’âge, la saison, le stade de lactation…, le plus important d’entre eux reste certainement l’alimentation. S’intéresser à la molécule de trans-10 cis-12 acide linoléique peut être une piste à ne pas négliger.
En apparté : Le trans-10 cis-12 acide linoléique conjugué, est utilisé chez les humains. Il existe de nombreuses pilules d’origines américaines contenant cet acide gras. Elles sont vendues comme complément alimentaire à un régime corporel. En réalité, elles ne font pas maigrir, comme chez les vaches cette molécule va réduire la synthèse de gras. |
Importance des transitions alimentaire
Les périodes de transition alimentaire, comme une mise au pâturage ou un changement de silo sont également des phases clefs à bien maittriser. En modifiant trop rapidement le régime alimentaire, les micro-organismes de la panse n’ont pas le temps de s’adapter, altérant alors la fermentation ruminale. Cette altération sera propice à la production de trans-10 cis-12 acide linoléique provoquant ainsi une chute du taux butyreux, sans pour autant que la vache soit en état d’acidose. Une transition alimentaire d’au minimum 3 semaines dans le cas de la mise au pâturage est primordiale.
Le lin riche en acide linoléique
La prise en compte de la quantité d’acide linoléique dans la ration est d’autant plus importante que le développement de filières de lait enrichit en oméga 3 et oméga 6 incite les éleveurs à utiliser des aliments à base de lin, particulièrement riche en acide gras insaturé comme l’acide linoléique. Pour des raisons de quota matière grasse, il avantageux pour certains élevages de pouvoir limiter le taux butyreux néanmoins cela peut être plus problématique pour d’autres exploitations, vis-à-vis du paiement du lait à la qualité.
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