La production par vache a augmenté en moyenne de 110 kg en 2010

En 2010, les vaches laitières françaises ont été en lactation pendant 341 jours en moyenne.(© Terre-net Média)

Après une diminution exceptionnelle de 79 kg en 2009 par rapport à 2008, la production moyenne par vache repart à la hausse en 2010 à un rythme plus « habituel », selon le réseau France conseil élevage. Les vaches françaises, toutes races confondues, ont ainsi produit 8.221 kg, soit, en moyenne, 112 kg de plus qu’en 2009. Cette progression dépasse même l’accroissement moyen de la production sur les dix dernières années, établi à 103,7 kg.

Le niveau de production n’est par ailleurs pas le seul à augmenter. La durée moyenne de lactation, elle aussi, progresse de trois jours par rapport à 2009, pour se situer à 341 jours.

L’année 2010 n’a pas enregistré d’évolution des taux butyreux et protéique. Le premier reste stable à 32,2 g/kg. Pour les premières lactations, il augmente de 0,1 g/kg pour atteindre 32,3 g/kg.

Quant au taux protéique, il n’évolue pas non plus, se situant en moyenne à 39,9 g/kg, et à 39,5 g/kg pour les premières lactations.

+ 133 kg par Prim’holstein en un an

Reste que les évolutions de la production laitière demeurent contrastée selon les races. Une Prim’Holstein produit en moyenne 2.279 kg de plus qu’une Montbéliarde et 2.787 kg de plus qu’une Normande. Sa lactation est aussi plus longue, respectivement de 44 et 32 jours.

Les chiffres de France conseil élevage En 2010, le réseau France conseil élevage a assuré le suivi de : 63 % des producteurs de lait de plus de 10 vaches 68 % des vaches laitières 83 % de la collecte de lait A elle seule, la race Prim’holstein est à l’origine de 68 % des résultats du réseau. La Montbéliarde y participe à 16,2 %, et la Normande à 9,6 %.

Les Prim’holsteins ont augmenté leur production de 133 kg en 2010 par rapport à 2009. La hausse est respectivement de 59 kg et de 73 kg pour les Montbéliardes et les Normandes. Ces premières voient leur lactation allongée de 31 jours, contre respectivement 14 et 21 jours pour les suivantes. Par ailleurs, depuis 2000, les taux protéique et butyreux, toutes lactations confondues, évoluent respectivement de + 0,3 g/kg et - 1 g/kg pour les Prim’holsteins, de + 0,2 g/kg et de + 0,4 g/kg pour les Montbéliardes, de + 0,4 g/kg et de – 0,8 g/kg pour les Normandes.

Selon le réseau France conseil élevage, l’élévation du potentiel génétique n’est pas la seule explication à ces évolutions. « La meilleure maîtrise de l’alimentation » entre également en ligne de compte. La hausse du prix du lait pourrait également avoir poussé les éleveurs à intensifier leur production en apportant davantage de concentrés notamment.

Quant aux résultats cellulaires, leur amélioration entamée en 2009 s’accentue en 2010 : 42,3 % des lactations ont l’ensemble de leurs contrôles sous le seuil des 300.000 cellules/ml, contre 41,1 % en 2009.

La rédaction reviendra prochainement sur les perspectives d’évolutions à cinq ans du niveau génétique des races laitières.