Le ministère de l’Agriculture s’engage à publier chaque mois deux indicateurs permettant de comparer pour chaque filière animale retenue l’ampleur des variations des prix de l’alimentation animale par rapport aux prix de vente des animaux.
Le premier indicateur repose sur la variation de l’indice des prix des produits agricoles et des moyens de productions en filières bovine, porcine et avicole publiés chaque mois par l’Insee et par l’Itavi.
Le ministère de l’Agriculture considère que la situation de variation des prix de l’alimentation animale est excessive quand l’indice Ipampa calculé sur la référence 2005 franchit pendant 3 mois consécutifs des paliers de plus ou moins 10 % par rapport au même mois de l’année précédente. D’après le graphique ci-joint, une telle situation est observée à deux reprises depuis l’hiver 2010.
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Le second indicateur étudie la répercussion des prix de l’alimentation sur l’évolution des
prix de vente des animaux.
Selon le ministère, la situation de variation excessive des prix de l’alimentation animale est constatée lorsque le rapport des indices se situe à plus ou moins 10 % de la référence 2005. Et le cumul des deux situations caractérise la variation excessive des prix de l’alimentation animale à la hausse ou à la baisse dans la filière bovine.
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Dans ces conditions avec un écart de plus de 20 points, il est aisé de comprendre que l’analyse des graphiques confirme les difficultés financières des éleveurs de bovins viande depuis trois ans. Autrement dit, le prix de vente des bovins ne répercute pas les hausses des prix des aliments supportés par les éleveurs. Pour les productions porcine et avicole, des indicateurs similaires sont aussi dorénavant élaborés par le ministère de l’Agriculture. Mais en production porcine, les services du ministère considèrent que la situation de variation excessive des prix de l’alimentation animale est constatée lorsque le rapport des indices se situe à plus ou moins 20 % de la référence 2005.
Ces indices permettront à l’ensemble des opérateurs (producteurs, industriels , distributeurs) de la chaîne alimentaire de disposer d’éléments objectifs pour répercuter la volatilité des cours des matières premières dans les filières animales sur les prix payés par chacun d’eux, comme le prévoit l’accord volontaire du 3 mai dernier
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