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 Pour le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, un impôt sécheresse n'est pas la bonne solution pour venir en aide aux agriculteurs. (© Terre-net Média)
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« Très franchement, je ne suis pas favorable à ce genre de solutions, d'abord parce que les Français ont suffisamment d'impôts à payer, et ensuite parce qu'on peut imaginer d'autres formes de solidarité », a dit M. Le Maire. La Fnsea, principal syndicat agricole français, avait demandé vendredi que l'Etat apporte son aide aux éleveurs, premières victimes de la sécheresse, mais avait aussitôt écarté la piste d'un nouvel
impôt sécheresse, comme celui décidé lors de la canicule de l'été 1976.
Identifier « les mesures structurelles qu'il faut prendre pour garder un élevage en Europe »
« Je ne crois pas sincèrement que cela soit la bonne solution. En revanche, il faut réfléchir aux conséquences que l'on en tire sur le long terme », a estimé le ministre. « Ce que l'on en tire aujourd'hui, c'est des problèmes de trésorerie, on va y répondre, c'est des problèmes d'alimentation, on va y répondre également, mais c'est aussi des problèmes très profonds » sur l'avenir des agriculteurs « qui se disent "mais dans le fond, est-ce qu'on va encore exister d'ici quelques années?" », a ajouté M. Le Maire. « J'ai donc demandé à la Commission européenne, et j'ai le soutien de onze Etats membres de l'Union », la création « très rapidement » d'un « groupe à haut niveau sur l'élevage en Europe » pour identifier « les mesures structurelles qu'il faut prendre pour garder un élevage en Europe », a-t-il souligné.
Le commissaire européen en charge de l'Agriculture, Dacian Ciolos, a annoncé dimanche la création d'un groupe de travail pour élaborer d'ici fin juin des propositions sur la crise qui affecte les éleveurs bovins. «
Un groupe de travail pourrait être mis en oeuvre assez rapidement de telle sorte que, d'ici fin juin, on puisse avoir des conclusions et des propositions » qui seraient discutées en juillet par les ministres de l'Agriculture des 27 pays de l'Union européenne, a-t-il précisé. M. Le Maire a rappelé qu'il allait réunir ce lundi «
tous les préfets pour regarder au cas par cas, région par région, département par département, où sont les besoins, quels sont les risques les plus importants » du fait de la
sécheresse.
« La paille aujourd'hui, c'est 25 euros la tonne »
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Mardi 31 mai, le Caf reçu rue de Varenne
Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, Bruno Le Maire réunira demain le Conseil de l’agriculture française (composé de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, des Jeunes Agriculteurs, de l’Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, de la Fédération nationale du Crédit agricole, de Groupama, de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole et de Coop de France). Bruno Le Maire recevra également les représentants des producteurs, des industriels et des distributeurs des filières animales.
La Coordination rurale a fait savoir qu'elle serait aussi présente.
Lire aussi : Sécheresse 2011 - La Fnsea demande l'aide de l'Etat mais pas d'impôt sécheresse (FH)
Onze Etats favorables à la création d'un groupe de travail pour aider les éleveurs
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Le ministre doit aussi se rendre lundi en Seine-et-Marne «
pour voir avec les céréaliers les contrats qu'ils peuvent mettre à disposition pour fournir de la paille aux éleveurs ». «
Ce que je veux éviter, c'est qu'il y ait de la spéculation sur l'alimentation animale au moment où il y a de la sécheresse. Donc, je veux m'assurer que les céréaliers mettent bien à disposition des éleveurs des contrats qui donneront toutes les assurances sur la quantité de paille disponible pour les éleveurs, avec un prix garanti », a-t-il expliqué. «
La paille aujourd'hui, c'est 25 euros la tonne, cela ne doit pas être 50 euros la tonne ou 60 euros, comme cela existe malheureusement dans certains points du territoire », a martelé le ministre.
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