La sécheresse rendra-t-elle les vaches ivres ? Retour en 1976

La sécheresse rendra-t-elle les vaches ivres ? Retour en 1976

Il y a 35 ans, la sécheresse a laissé des souvenirs dans toutes les mémoires. Retour avec les forumeurs sur cette année riche en évènements, parfois des plus insolites.


Les petites bottes ont laissé place aux grandes,
mais la paille est toujours très recherchée
(© Terre-net Média)

Star malgré nous, la sécheresse fait de nouveau la une de la presse généraliste et agricole en ce joli mois de mai. Outre 2003, un de ses plus beaux succès, souvenons nous en, avait été l’année 1976 avec son tube de l’époque « Impôt sécheresse ».

Il rapporta 6 milliards de franc, soit 3,55 milliards d’euros actuels, de « droits » à son auteur et interprète, Valéry Giscard d’Estaing, alors président de la République.

Sur le forum de Terre-net Média, son « come back » en 2011 ravive les souvenirs de ses frasques en 1976.

Du vin pour les vaches

Cette année là, Mono44 raconte que son beau-père « avait donné toutes les barriques de vin à boire à ses vaches, cela leur donnait un apport de vitamines et de fer ». Certes, toutes les idées sont bonnes pour relancer cette année une filière à la peine, mais les troupeaux ne sont pas encore à l’heure de l’apéro !

Plus sérieusement, Epible raconte, selon les récits rapportés, que les agriculteurs de sa région « ont fait du bois pour donner un peu de vert aux animaux, car certaines parcelles de blé n'avaient pas épiées ».

L’intervention de l’armée pour le transport de paille cette année là, a marqué Nivelle : « j'ai vu 14 camions et 42 militaires attaquer le tas de paille qu'ils avaient fait sur ma ferme : j'ai toujours regretté de ne pas avoir pris de photos! ».

Quant à Laitier35, il compare sur le forum la situation actuelle et celle à laquelle les éleveurs étaient confrontés il y a trente cinq ans. « Pratiquement plus de jachères, déjà l’équivalent de 35 millions d'ha importés chaque année en Europe pour faire fonctionner le système agro-industriel […] ; un assolement modifié en conséquent et des importations plus faciles aujourd'hui malgré des prix hauts et les coûts de fret. Les stocks mondiaux sont aussi au plus bas », liste t-il.

Sylvain57 n’est pas à sec d’idées ! Avec humour, il écrit qu’avec la sécheresse :
          - « on n'enfonce pas les andains de foin en tournant dessus dans les fourrières ;
          - pas besoin de mettre les couteaux du round-baller pour enrubanner puisque l'herbe est déjà en brins courts ;
          - avec 12 jours de beau minimum à venir selon la météo, on ne fera pas de traces en chargeant les bottes de luzerne. C'est très bon pour la 2ème coupe ;
          - on va user beaucoup moins de plastique pour enrubanner ;
          - les bottes prendront moins de place autour des hangars ;
          - on va garder l'ammonitrate dans les sacs puisque le 1er apport de février n'a pas encore fait effet ;
          - on gagne du temps en arrêtant de consulter la météo puisque l'on connait maintenant avec certitude le temps du lendemain. Sec avec plus ou moins de soleil et de vent.
»

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Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
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