
Alors que les syndicats et Chambres d’agriculture se mobilisent pour mettre en relation offreurs et demandeurs de paille et fourrages, les éleveurs cherchent des solutions « de crise » qu'ils partagent sur les forums.
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Dans l’Oise, où une cellule de crise associant syndicats, Chambre d’agriculture, coopératives et Direction départementale du territoire, a été mise en place, la Chambre d’agriculture entend proposer début juin un contrat départemental « pulpes surpressées ». Il est par ailleurs envisagé « de définir une contractualisation sur les tourteaux de colza. »
Dans le Sud-ouest, la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne poursuit sa bourse aux fourrages. Elle invite les agriculteurs du département à consulter le www.ca47.fr. Même initiative en Charente, où la Chambre d’agriculture conseille aux agriculteurs en manque de fourrages de se rapprocher de son antenne la plus proche (coordonnées sur le site www.charente.chambagri.fr).
Sur l’exploitation, des solutions de crise
A ces initiatives collectives s’ajoutent les solutions déjà envisagées par de nombreux éleveurs. Certains se rapprochent de leurs voisins céréaliers pour procéder à des échanges paille-fumier. D’autres comptent se tourner vers les co-produits (pulpes, drêches, tourteaux) tels que les pulpes de betteraves.
Sur les forums d'Elevage-net.fr, bon nombre d’éleveurs indiquent qu'ils envisagent d’ensiler des céréales immatures. Dans le contexte actuel, « cela sera beaucoup moins coûteux que d’acheter des fourrages à l’automne ou en hiver, à une époque où il sera difficile d’en trouver à bon marché », indique Daniel Coueffe, de la Chambre d’agriculture de la Haute-Marne. Avant de recommander : « Il sera nécessaire de réaliser un bilan fourrager prévisionnel mi-juin pour savoir avec précision quel volume et donc quelle surface d’ensilage de céréales il faudra récolter. »
Le choix entre l’ensilage des céréales et l’utilisation de la paille n’étant pas aisé, la Chambre d’agriculture de la Mayenne a publié une étude comparative le 17 mai 2011. Selon elle, les éleveurs envisageant cette solution « doivent se tenir prêt dès le 20 mai (…) compte tenu de l’avancement très prononcé du stade de végétation des céréales. » Tout en rappelant que « la plage d’intervention est souvent très courte pour la récolte ».
Les conseils de l'Institut de l'élevage
L’institut de l’élevage se penche également sur le dossier sécheresse et dresse une liste sept conseils pour valoriser au mieux les fourrages et envisager des alternatives sur le plan des cultures :
- Ne pas gaspiller l’herbe en adaptant le chargement à la hauteur de l’herbe disponible sur la parcelle ;
- Ne pas dégrader l’herbe en maintenant un pâturage tournant ;
- Faucher rapidement pour faire réagir ensuite les prairies plus vite à la pluie lorsqu’elle reviendra;
- Fertiliser de façon raisonnée pour renforcer la résistance des prairies au déficit hydrique;
- Reconstituer des stocks en implantant une culture dérobée à croissance rapide dès cet été;
- Allonger la période de pâturage cet automne et au printemps suivant;
- Se méfier des fausses bonnes idées telles que le retournement des prairies;
La rédaction reviendra très prochainement sur le détail de ces recommandations.
En savoir plus sur l’ensilage de céréales immatures: L’ensilage de céréales immatures - Une alternative à des problèmes de stock fourrager et d’acidose Sur la sécheresse 2011, lire également : Bruno Le Maire va demander un versement anticipé de la Pmtva Les premières propositions pour pallier les déficits de fourrages Pour surveiller les prévisions météorologiques de vos parcelles, connectez-vous sur: |
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