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 Selon Nicolas Sarkozy, un accord de libre-échange avec le Mercosur ferait chuter le revenu des éleveurs français de 20 à 30 %. (© Terre-net Média)
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Pendant la table ronde qui clôturait sa visite dans le Pas-de-Calais, Nicolas Sarkozy est revenu longuement sur les négociations de la
Pac de l’après 2013.
« Qu’on ne vienne pas me dire : pour commencer, on réduit d’abord le budget de la Pac. Non !, a-t-il déclaré. Pour la Pac de l’après 2013, la France veut le maintien du budget actuel à l’euro près ! »
Avant d’insister : « Qu'on discute à l'intérieur des conditions d'allocation, je suis d'accord (…). Nous pensons qu'une Pac juste est plus facile à défendre qu'une Pac injuste, mais nous voulons le maintien du budget à l'euro près ! »
Et de menacer : « Si on ne veut pas comprendre ça, la France bloquera. Que personne ne s’imagine que nous laisserons détruire la politique agricole commune. Et que personne ne s’imagine que la France acceptera une réduction du budget. »
Un accord de libre-échange avec le Mercosur pas acceptable
Répondant à l’inquiétude d’un éleveur de bovins viande, le chef de l’Etat a aussi exprimé son opposition à la conclusion d’un
accord de libre-échange entre l’Europe et le Mercosur.
« Un tel accord conduirait à une baisse de revenu des éleveurs de 20 à 30 %. Je ne peux pas l’accepter. » Tout en évoquant la disparité des règles sanitaires entre la France et les pays du Mercosur :
« A quoi ça sert d’imposer une traçabilité animale exemplaire, si on importe de la viande de pays qui ne connaissent même pas le mot traçabilité. »
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 Le président de la République a affirmé vouloir maintenir l'objectif annuel de 7.000 installations. (© Terre-net Média)
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Devant Jean-Bernard Bayard, président de la Chambre d’agriculture du Pas-de-Calais, Nicolas Sarkozy a évoqué la question des prix agricoles. « Ça fait des décennies que nous essayons de calmer le monde agricole à la drogue des subventions. (…) La clé, c’est la rémunération de ce que vous savez faire, avec des prix décents. »
Aux jeunes agriculteurs, il a indiqué vouloir maintenir l’objectif annuel de 7.000 installations, tout en leur garantissant que les produits de la taxe sur les changements de destination des terres, nouvellement créée par la Lma, seraient destinés à des mesures favorisant ces installations.
Circuits courts et complémentarité entre élevages et grandes cultures
 Sur son exploitation, Mickaël Poillion a défendu une agriculture plus proche du consommateur et plus respectueuse de l'environnement (© Terre-net Média) |
Une heure avant la table ronde, Nicolas Sarkozy visitait l’exploitation de Mickaël Poillion, le jeune agriculteur d’Héricourt qui avait participé à l’émission "Paroles de Français", le 10 février dernier sur Tf1. En connaissance de cause – sa compagne Céline Henry s’est installé avec lui pour développer la vente directe de produits fermiers – le jeune agriculteur a notamment défendu le développement des circuits courts.
Le président de la République a assuré que la restauration collective devrait prochainement s’approvisionner à hauteur de 20 % auprès de filières courtes.
A l’heure où la sécheresse sévit dans de nombreuses régions françaises, Mickaël Poillion a insisté sur la nécessité de développer la complémentarité entre élevages et grandes cultures et sur l’indispensable encouragement à l’autonomie fourragère des exploitations.
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