 Une bonne gestion du pâturage est primordiale pour Vincent Delargillière (© Terre-net Média)
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Face au
déficit hydrique actuel, et une récolte fourragère médiocre en quantité la saison dernière, sécuriser les ressources alimentaires du troupeau est une priorité. Dans cet optique, Vincent Delargillière, éleveur de 80 vaches Prim’Holstein dans l’Oise, a dû faire des choix dans un système basé sur du maïs ensilage et une valorisation optimale de l’herbe.
5 ha de luzerne
Les premières décisions ont été l’augmentation de 4 ha de la surface en maïs ensilage et une vente précoce de 5 bœufs. L’exploitation élève annuellement une vingtaine de castrés, essentiellement des croisés Prim’Holstein/Blanc Bleu Belge vendus vers le 15 mai. Cette année 25 % d’entre eux ont été livrés au mois de mars pour garantir assez d’herbe pour le pâturage des génisses.
Les chiffres clefs du Gaec Delargilliere
- 2 associés
- 80 VL, race Prim’Holstein
Production moyenne 7.500 à 8.000 l/VL
- Quota 590.000 litres
- Coût alimentaire 2010 :
54 €/1000 l de lait dont 26 € de concentré (hors alimentation des génisses)
- 200 ha de Sau
Dont 110 ha de Sfp : - 75 ha de prairie permanente - 30 ha de maïs ensilage - 5 ha de luzerne
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Pour sécuriser le
bilan fourrager à plus long terme, 5 ha de luzerne ont été implantés il ya 3 ans. Avec un rendement de 10 à 12 tonne de MS/ha, cette plante connue pour sa bonne résistance à la sécheresse est récoltée exclusivement en bottes carrées et est utilisée durant toute la période hivernale. Elle permettra d’apporter fibres et protéines dans une ration d’hiver composée de maïs ensilage en libre service et d’un unique concentré à base de tourteau de colza qui est distribué au Dac.
19 paddocks
Mais avant toute chose, la règle d’or du Gaec Delargilliere est: « Ne pas perdre un brin d’herbe ». Pour cela les vaches pâturent dès que le sol est portant. « Cette année, elles sortent depuis le 8 février avec plus d’un mois d’avance par rapport à la normale», explique Vincent Delargillière. Les 20 ha de prairie permanente attenant au bâtiment ont été découpés en 19 paddocks, pour rationner efficacement le pâturage et éviter un gaspillage d’herbe superflu: « Et je fais gratter l’herbe même si cela est parfois au détriment de la production laitière », ajoute l’associé.
66% d’eau en moins mais ça passe encore !
La situation n’est pas encore alarmante pour l’exploitant, « il me reste du stock en maïs et j’ai la chance d’avoir des terres qui retiennent encore bien l’eau » souligne l'éleveur laitier, mais avec un déficit hydrique de 66% sur les 4 premiers mois par rapport aux 13 dernières années, l’eau devient nécessaire.
 Un découpage en paddock pour une meilleure gestion de l'herbe. (© Terre-net Média)
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