« Nos débouchés sont largement assurés »

« Nos débouchés sont largement assurés »

Pour Marie-Hélène, François et Jean-Luc Ortégat, polyculteurs-éleveurs en production bio à La Neuville sur Oudeuil, dans l’Oise, la valorisation de leurs céréales n’est plus une difficulté.


Lorsqu'il ouvre son exploitation aux candidats à la conversion,
Jean-Louis Ortégat (à dr.) évoque tous les aspects
de la production biologique. (© Terre-net Média)

« Tous les 15 jours, je reçois un coup de fil de personnes à la recherche de céréales biologiques. » Jean-Luc Ortégat, en Gaec avec sa sœur Marie-Hélène et son frère François sur une exploitation de polyculture-élevage de 212 ha de Sau, constate une forte hausse de la demande en grains biologiques. Installée à La Neuville sur Oudeuil, au Nord de Beauvais, la fratrie a converti 128 ha de grandes cultures. « En 2001, quand nous avons commencé la conversion, nous avions des difficultés à valoriser notre production. Aujourd’hui, nous sommes régulièrement sollicités par des coopératives et des négociants pour les fabricants d’alimentation animale. A moins que l'offre n'explose, nos débouchés sont assurés en prix et en volumes. »

S'adapter à la demande

Les associés ont également développé la culture de légumes de plein champ : pommes de terre, betteraves rouges et carottes sur 2 ha. « En Picardie, il y a une forte demande en légumes bio », constate Jean-Luc Ortégat avant de généraliser : « Quand nous produisions en conventionnel, nous ne nous posions pas beaucoup la question des débouchés. On trouvait toujours un preneur. En production biologique, il faut être certain de vendre sa récolte avant de semer et s'adapter à la demande. »

Régulièrement, les associés du Gaec Ortégat ouvrent les portes de leur exploitation dans le cadre de visites organisées par Agriculture biologique en Picardie (Abp) (lire ci-dessous). Ils expliquent aux candidats à la conversion leur parcours et les problèmes rencontrés. Parmi ces derniers, les difficultés techniques, et plus particulièrement le manque d’azote, sont au premier plan.

« Le manque d’azote est récurrent en système biologique. Nous avons introduit de la luzerne dans les rotations pour couvrir les besoins du colza. Nous la laissons en place pendant trois ans. »

Outre la mise en place de cultures peu gourmandes en intrants (épeautre, petit épeautre, triticale…), les associés privilégient les cultures faciles biner, tels que le maïs ou la féverole. « La multiplication des cultures complique fortement la gestion de l’assolement, mais c’est le seul moyen de limiter le salissement des parcelles. »

Les visites et formations d’Agriculture biologique en Picardie

L’association Agriculture biologique en Picardie (Abp), structure référente pour le bio en Picardie, propose jusqu’en novembre 2011 une vingtaine de visites de fermes biologiques picardes couvrant toutes les productions et abordant différentes thématiques : la conversion, les débouchés, les aspects technico-économiques… Abp organise également des formations (Agroforesterie, vente directe de viande, biologie des sols…).

Consultez le programme 2011 des visites et formations d’Abp

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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