
L'acidose métabolique est un trouble de l'équilibre acido-basique défini par une baisse du pH dans le secteur extra-cellulaire plasmatique. Dans ce cas, l’animal réagit en mobilisant directement dans ses os le calcium et le phosphore déficitaire, les os devenant ainsi en quelque sorte des « zones tampons ».
|
« De précédentes études ont également montré que le rapport Ca:P dans l’aliment semble également influencer la minéralisation osseuse », soulignait en février dernier Andreas Gutzwiller, du centre expérimental de l’Agroscope Liebefeld, en Suisse. La station helvète a donc décidé de mener une expérience sur porcelets sevrés. Objectif : étudier les effets d’une légère acidose métabolique provoquée par l’ingestion d’acide benzoïque (Vevovitall®), « ainsi que les effets de deux niveaux de calcium dans un aliment pauvre en phosphore sur les performances zootechniques et la force mécanique osseuse ».
Pour évaluer ces effets, la station a sélectionné 68 porcelets de race Large White sevrés à l’âge de quatre à cinq semaines et les a répartis dans 17 blocs.4 traitements distincts
Les résultats en bref
|
- Rapport Ca:P=1,9:1 et ajout de 5 g/kg aliment d’acide benzoïque ;
- Rapport Ca:P = 1,9:1 sans acide benzoïque ;
- Rapport Ca:P=1.3:1 et ajout de 5 g/kg aliment d’acide benzoïque ;
- Rapport Ca:P = 1.4:1 sans acide benzoïque.
« Nous avons conservés les 17 porcelets fraîchement sevrés de chaque traitement pendant cinq semaines dans une case équipée d’un automate enregistrant la prise alimentaire individuelle. »
À l’abattage (5e semaine expérimentale), les deux tibias, du sang et de l’urine ont été prélevé. « Les tibias nous ont permis de faire le test de flexion en trois points », précisait Andreas Gutzwiller.
Pas de perturbation de la minéralisation osseuse
« La légère acidose métabolique provoquée par l’adjonction de 0,5 % d’acide benzoïque à l’aliment ne semble guère perturber la minéralisation osseuse du porcelet sevré », résumait le chercheur Suisse. Mais « un rapport Ca:P élevé dans un aliment contenant une quantité restreinte de phosphore diminue les performances zootechniques de porcelets nourris à volonté », poursuivait-il, précisant alors que des études complémentaires devaient être lancées afin « d’éclaircir le rôle du rapport Ca:P alimentaire sur le squelette du porcelet ».
Dans l’étude, les scientifiques avaient bien pris soins d’apporter une teneur en phosphore digestible (2,9 g/kg de phosphore digestible) correspondant aux besoins pour des performances zootechniques maximales de porcelets pesant entre 10 et 20 kg (Nrc, 1998). « Mais si cette teneur est suffisante pour les performances zootechniques, elle en l’est pas pour permettre une minéralisation maximale des os », concluait Andreas Gutzwiller.
Pour aller plus loinIfip-Institut du porc : www.ifip.asso.fr. |
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou