 « La mise en place de la vaccination contre la Fco ne semble pas se traduire par un impact sur les taux de réussite. » (© Terre-net Média)
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Après plusieurs mois d’atermoiements, les pouvoirs publics décidaient de lancer en 2008 une campagne de vaccination obligatoire pour enrayer le développement de la Fièvre catarrhale ovine (Fco).
Cette campagne s’est progressivement déployée sur l’ensemble du territoire, et a concerné dès la fin du mois d’avril 2008 les départements du Nord-Est et dans le courant de l’été, les départements de l’Ouest. Le système national d’informations génétiques (Snig) regroupe au centre de traitement de Jouy-en-Josas les enregistrements relatifs aux bovins nés ou élevés en France.
Une analyse réalisée par les scientifiques de l’Inra, sur les données allant de 2000 à 2008, a montré une évolution du taux de réussite des IA premières (IA1), ainsi que des délais entre les événements de reproduction (vêlage, IA1, IA fécondante, vêlage à nouveau).
Côté chiffres, l’analyse des campagnes 2007 et 2008 indique que :
- le délai moyen Ivia1 s’est allongé notamment en Montbéliarde, alors qu’il y était remarquablement stable depuis des années ;
- les délais Iviaf montrent aussi une augmentation moyenne marquée, traduisant à la fois le retard de la mise à la reproduction (allongement de l’Ivia1) et le manque de succès de l’IA1.
Quelques chiffres
L’étude des délais entre la première IA (IA1) et la seconde (IA2) montre que dans la zone Nord-Est le recul du taux de réussite observé de mai à décembre 2007 s’accompagne d’une proportion de retours décalés :
- entre 25 et 37 jours ou entre 47 et 200 jours (Montbéliarde) ;
- entre 27 et 38 jours ou 53 et 200 jours (Prim’Holstein).
« Ceci confirme l’hypothèse de mortalités embryonnaires tardives ou fœtales. » Au total, si la Fco a eu un effet négatif sur la reproduction, les vaches du Nord-Est de la France ont été les premières exposées.
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Pour tenter d’identifier l’effet propre de la Fco, une comparaison entre deux régions différemment touchées a été menée. L’infection a fait son apparition au cours de l’été 2007 dans le Nord-Est avec une virulence marquée. L’Ouest a été touché à la mi-2008, et les foyers y ont été moins nombreux.
Dans le détail, on note que :
- Quelle que soit la race étudiée, les taux de réussite des IA premières réalisées sur les vaches diffèrent selon les périodes et les régions.
- De janvier à avril 2007, le taux de réussite des IA1 est supérieur de 2,3 à 3,5 % pour les vaches de la zone Ouest dans les deux races.
« La mise en place de la vaccination ne semble pas se traduire par un impact sur les taux de réussite », relève Pascale Le Mezec, de l'Institut de l’élevage, avant de préciser qu’il n’était pas possible « d’exclure complètement la possibilité d’une interaction avec l’infection elle-même dans une partie des cheptels de l’Ouest sur la période juillet-aout 2008 ».
Des travaux spécifiquement dédiés à l’incidence de la vaccination sur la fertilité sont actuellement en cours pour préciser ces aspects.
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