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 « Nous voulons une rémunération pour les services environnementaux rendus par la luzerne: qualité de l’eau, préservation de la biodiversité, protection des sols, maintien des paysages, diminution des intrants azotés et autonomie en protéines végétale. » décrit Jean-Pol Verzeaux dans la pétition. (© DR)
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Avec plus de 12.000 visiteurs sur le site
www.sauvonslaluzerne.org et près de 3.900 signatures recueillies pour la pétition en ligne, les animateurs du collectif « sauvons la luzerne » ne s’attendaient pas à un tel engouement. Lancée sur le net début février, «
sans grands moyens mais avec passion », cette pétition est destinée à empêcher la disparition programmée de la
luzerne, notamment en raison de l’arrêt du versement, programmé au 31 mars 2012, des soutiens européens.
Une culture durable demande des mesures durables
D’après Jean-Pol Verzeaux, président de Coop de France déshydratation, animateur du collectif et auteur de la pétition, « malgré ses qualités, la luzerne serait, en l’absence d’aides, menacée de forte diminution de ses surfaces. Le collectif demande le report de l’Ocm (Organisation commune de marché) fourrages séchés jusqu’en 2014, année de la nouvelle Pac. » Le soutien couplé de Bruxelles prend fin le 31 mars 2012.
Également producteur, Jean-Pol Verzeaux s’indigne. « Mais qu’en est-il pour les campagnes 2012 et 2013 ? On ne peut pas à la fois encenser la luzerne, lui prédire un bel avenir dans le cadre de la Pac 2014 et ne pas se soucier de son éventuelle disparition dès 2012. Déjà qu’en France les surfaces en luzerne ont diminué de 70 % en 30 ans, et de 30 % en Champagne-Ardenne depuis 2006. Ca suffit ! »
La pétition réclame à Dacian Ciolos, le commissaire européen à l’Agriculture, de mettre en place des mesures efficaces et durables permettant de sauver la luzerne. Maintenir les surfaces, c’est également conserver les 1.500 emplois ruraux liés aux 27 usines françaises de déshydrations.
Facebook, Twitter, Youtube : comment créer le buzz
Pour créer le buzz sur le net, le collectif n’a pas hésité à utiliser les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter ainsi qu’à communiquer par l’image via des vidéos postées sur Youtube. Les 3.900 signatures proviennent pour l‘instant surtout de non agriculteurs. «
C’est merveilleux, mais c’est insuffisant. Il nous en faut le double pour faire pression sur les pouvoirs publics. » Tel était le dernier message du collectif envoyé aux signataires pour tenter d’atteindre son objectif.
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