A partir du 1er avril 2011, les
quotas seront gérés par bassin (cf carte). Selon une étude de FranceAgriMer, les trois bassins du Nord-ouest représentent à eux seuls 57,4 % des quotas disponibles (campagne 2009-2010) et 53,7 % de la production. Ils apparaissent comme les piliers de la production de lait en France. Ces
régions laitières sont en bonne posture pour rester les leaders de la productivité.
 A l’échelle nationale, la chute de moitié du nombre d’exploitations depuis quinze ans (cf. liens) se poursuit. Au rythme actuel, on ne dénombrerait plus que 55.000 livreurs de lait avec des structures très importantes et concentrées surtout au Nord de la Loire . (© FranceAgriMer) |
Dans ces bassins où la capacité à produire du lait à un prix compétitif est primordiale, la redistribution des volumes de production après 2015 sera probablement un enjeu majeur pour pérenniser la compétitivité des industries qu'elles livrent. Cette réorganisation en cours conduira encore à réduire les coûts de production des producteurs et des transformateurs et, à diminuer le coût de collecte du lait et de transformation afin d’être à leurs niveaux plus performantes. Mais cet objectif n’est pas forcément partagé par tous les acteurs concernés.
Importance des Aop
Les zones herbagères de l’Est de la France ou du Massif central bénéficiant d’Aop fortes, comme le Comté, le Beaufort ou encore le Saint Nectaire, pourraient en revanche être en partie protégées par ces mouvements de restructuration et de désertification laitière qui menacent certains territoires. Elles pourraient au contraire se renforcer pour constituer des pôles de production spécifiques. Voire contribuer à la création de nouveaux pôles en fonction des opportunités de marché.
En revanche, qu’adviendra-t-il des petites régions des bassins laitiers dépourvues de labels, comme dans le sud de la France ou dans certains départements laitiers, la Haute Loire par exemple?
Dans l’immédiat, la logique de gestion de la production de lait reste celle des quotas. Mais les prochaines allocations de droits seront raisonnées à l’échelle des bassins et non plus au niveau des départements.
Les éleveurs demandeurs de quotas devront toujours réaliser une demande écrite auprès du préfet du département du siège de leur exploitation. Celle-ci sera ensuite examinée par la conférence de bassin laitier présidée par le préfet coordonnateur.
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Rappel
Les 9 bassins laitiers: 1 : Grand Ouest (Bretagne + Pays de la Loire excepté la Vendée) 2 : Normandie (Basse-Normandie et Haute-Normandie) 3 : Nord-Picardie (Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Ardenne) 4 :Grand Est (Alsace, Franche-Comté, Ile-de-France et Lorraine) + les départements de l’Aube, Côte-d’Or, Haute-Marne, Marne et Yonne) 5 :Sud-Est (Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes) + les départements de Saône-et-Loire 6 : Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées) 7 : Auvergne (Auvergne) + les départements de Corrèze et de la Creuse 8 :Charente Poitou (Poitou-Charente) + les départements de Haute-Vienne et de Vendée 9 :Centre (Centre) + le département de la Nièvre.
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