Le « bilan de santé » met fin au déclin de la filière

Le « bilan de santé » met fin au déclin de la filière

Après une baisse importante en 2009 et 2008, la production ovine française se stabilise en 2010, les abattages d’ovins en 2010 se situant quasiment au niveau de 2009. L’année a été marquée par des cours moyens favorables liés à la baisse des importations de viande. La consommation de viande ovine continue à baisser.


Filière ovine, une filière en convalescence (© Terre-net Média)

Selon une étude d’Agreste, la production ovine se stabilise. En 2010, la stabilité des abattages maintient la production à 83 milliers de tonnes-équivalent- carcasse (téc), quasiment au niveau de 2009.

Avec 120 milliers de tonnes-équivalent- carcasse (téc), les importations de viande ovine sont inférieures de 11 % à celles de 2009 et de 13 % aux importations moyennes des cinq dernières années.
Durant toute l’année 2010, elles ont été inférieures au niveau des importations de 2009.

L’Union européenne reste le principal fournisseur de la France : 63 % des importations en provenance de l’UE proviennent du Royaume-Uni et 21 % de l’Irlande. Le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande, avec respectivement 45 %, 25 % et 15 % de viande importée, demeurent les principaux partenaires de la France. La baisse globale des importations concerne ces trois fournisseurs.

Bilan de Santé de la Pac

Les éleveurs d'ovins profitent pleinement de la réallocation des aides Pac dans le cadre du Bilan de Santé de la Pac. Ils bénéficient d'un soutien supplémentaire de 3 euros par brebis si ils adhérent à un groupement de producteurs.

Les premières données provisoires  font état du dépôt de 23.000 dossiers  de demandes, dont 15.900  avec demande de majoration, pour
5.420 millions de brebis dont  4.485 millions concernés par la majoration. Compte tenu de l’ensemble des demandes, le montant unitaire
de l’aide de base a été arrêté à 20,58 euros/brebis.

En 2010, les exportations de viande ovine progressent de 15 % par rapport à 2009, année de baisse des exportations. Elles retrouvent quasiment leur niveau d’avant la crise de la Fco. Elles restent néanmoins très inférieures au niveau des importations, d’où un solde de commerce extérieur très déficitaire en viande. L’Italie, avec 33 % de la viande exportée, l’ensemble Belgique-Luxembourg (25 %) et le Royaume-Uni (19 %) sont les partenaires traditionnels de la France. En 2010, l’augmentation des exportations concerne essentiellement l’Italie (+ 30 % ).

Le niveau des cours amputé par les cours de l’aliment

En 2010, les cours de l’agneau ont été globalement porteurs. En moyenne sur l’année 2010, le cours moyen s’établit à 5,82 €/kg carcasse, soit au même niveau que 2009, qui était déjà une bonne année et supérieur de 3 % au cours moyen de 2008. Selon l’indice Ipampa, le prix des aliments composés pour les ovins et les caprins a été en moyenne inférieur à 2009 et 2008 : en 2010, l’indice moyen annuel s’élevait à 117, contre 120,8 en 2009 et 135,7 en 2008. Si, début 2010, il est resté nettement inférieur aux deux années précédentes, l’augmentation des cours des céréales à compter de l’été l’a fait progresser dès juillet pour atteindre en décembre quasiment le niveau élevé de 2008.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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