 Le double prix fleurit dans les campagnes (© Terre-net Média)
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Dans un communiqué commun du 15 mars, la Frsea Ouest et les JA** Ouest «
demandent aux producteurs de lait de ne pas signer dans l’urgence les contrats qui vont leur être envoyés par les laiteries ».
Des propositions de contrats écrits vont arriver dans les exploitations laitières avant le 1er avril 2011 comme la loi de modernisation de l’agriculture l’impose. Et avant de signer un contrat, « les éleveurs doivent être regroupés au sein d’organisations de producteurs : c’est en effet la seule solution pour que la négociation d’un contrat ne soit pas déséquilibrée ! », soulignent les deux syndicats de l’ouest.
Or il n’en rien. Et à défaut, des réunions d’information vont être bientôt organisées pour analyser les documents envoyés aux éleveurs.
Les contrats auront tous à traiter des volumes et des prix en lien avec les débouchés des transformateurs
Dans un autre communiqué, la Fnpl attire, pour sa part, l'attention sur la nécessité d’être particulièrement vigilent vis-à-vis de systèmes d’achat du lait à double prix. « A la veille de la disparition des quotas laitiers, les contrats auront tous à traiter des volumes et des prix en lien avec les débouchés des transformateurs. La Fnpl milite pour que ces systèmes soient simples, transparents et équilibrés », explique la section spécialisée de la Fnsea.
Déclaration commune de Ecvc et Emb
Dans une déclaration commune sur la politique laitière, la Coordination Européenne Via Campesina et le European Milk Board écrivent entre autres : « Les contrats entre producteurs et transformateurs ne doivent être légalement valides que s'ils prennent en considération les coûts moyens de production laitière dans l'UE. » « La transparence et une répartition juste des marges dans la chaîne de valeur ajoutée représentent un autre objectif important de la politique européenne qu’il s’agit d’atteindre ».
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Or «
on voit fleurir dans la nature des projets de mise en place de systèmes de volumes et de prix différenciés ». Si ils peuvent «
permettre aux éleveurs de participer à certaines opportunités de marchés et ce, de manière volontaire, en fonction de leur propre situation », «
ils ne doivent en aucun cas être une façon détournée de réduire le prix payé aux producteurs ».
Il est hors de question, explique encore la Fnpl qui tiendra son assemblée générale mercredi 16 et jeudi 17 mars à Aurillac de « faire porter aux producteurs la responsabilité du marché sur une partie du volume implique à contrario plus de visibilité et plus de sécurité sur le volume de base ». (1)
Tant que les quotas sont encore en vigueur, « le double prix n’est pertinent qu’au-delà de la référence du producteur et les volumes ainsi collectés doivent permettre l’accès à de nouveaux débouchés et en aucun cas, affecter la valorisation du marché intérieur ». Et pour fixer le prix d’achat du lait collecté, « il est impératif de se servir des indicateurs du Cniel en particulier concernant la valorisation Beurre/poudre ».
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