D’après Arvalis-Institut du végétal, les éleveurs misent sur la sécurité avec le maïs

D’après Arvalis-Institut du végétal, les éleveurs misent sur la sécurité avec le maïs

Rendements élevés, stockage aisé, et meilleure résistance à la sécheresse que l’herbe, à quelques semaines des semis, Arvalis-Institut du végétal vante les atouts du maïs fourrage. Bien qu’il ne soit pas le fourrage le plus économique à produire, le maïs ensilage, permet de sécuriser le système fourrager des éleveurs.

Alors que la production herbagère a chuté de 20 à 40 % à cause des irrégularités des précipitations dans l'Ouest principalement, le maïs fourrage a , quant à lui, mieux su tirer ses cartes du jeu.

Miser sur la sécurité fourragère


De tous les fourrages, le maïs ensilage est l'unité energétique
la moins chère à stocker.
 (© Terre-net Média)

Les éleveurs connaissent bien les atouts du maïs fourrage. Récolté entre 30 et 35 % de MS, il assure une alimentation énergétique et fibreuse de qualité. Sa conservation sous bâches peut durer plus d’un an et demi si elle est bien hermétique. De plus sa qualité s’altère peu dans le temps.

Semer des variétés mixtes fourrage / grain

Bertrand Carpentier est ingénieur en charge du maïs fourrage chez Arvalis. Selon lui, l’avantage du maïs réside également dans sa polyvalence. Dans de nombreuses régions, grâce à l’utilisation de variétés mixtes et précoces, le maïs fourrage excédentaire peut être récolté plus tard en grains secs si les rendements fourragers sont suffisants. Prévoir des surfaces en maïs supérieures à ses besoins permet de sécuriser le système fourrager de l’exploitation. Ainsi, cela permet de réduire le risque en cas de d’accidents de parcours de la culture (sécheresse, mauvaise levée, désherbage insuffisant,…). En l’absence de problèmes culturaux, l’excédent sera vendu en grain et viendra apporter une ressource financière supplémentaire.

En 2010 le maïs fourrage a confirmé sa place dans les systèmes fourragers

Arvalis, rappelle que la constitution de stocks fourragers hivernaux a été particulièrement difficile en 2010, dans l’Ouest de la France principalement. Un printemps sec et frais, suivi d’un début d’été sec n’a pas permis la constitution des stocks d’herbe en quantité suffisante. Ce manque d’eau a aussi limité le rendement du maïs. Toutefois cette plante possède un rendement photosynthétique particulièrement élevé. Cette faculté a permis aux maïs de bien résister à la sécheresse, puis, avec le retour des pluies, de poursuivre la croissance et le remplissage des grains.

1.000 rations journalières à l’hectare

D’après l’institut du végétal, à raison de 15 kg de matière sèche ingérés par vache et par jour, un hectare de maïs fourrage peut produire 1.000 rations journalières, à plus de 0,91 Ufl/kg de MS. Si elle est correctement complémentée en matière azotée, une ration à base de maïs permet une production de 25 kg de lait par vache. Contrairement à certaines idées reçues, le maïs fourrage est l’unité énergétique la moins chère à stocker, grâce à un coût de construction du silo relativement faible (comparé à un hangar à fourrage) et à son rendement élevé, explique Bertrand Carpentier.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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