Un plan de cessation d’activité à l’étude!

Un plan de cessation d’activité à l’étude!

Selon la Confédération paysanne ce plan traduit une nouvelle fois l’échec des politiques de soutien de filières conduites. Il est temps, selon son porte parole Philippe Collin, de mettre fin à l’hécatombe et de prodiguer une nouvelle politique agricole avec un million de paysans en activité.


Philippe Collin, porte parole de la CP (© Terre-net Média)
«Arrêtons l’hécatombe!» Le gouvernement aurait en préparation un nouveau plan de cessation d’activité dans ses tiroirs, selon la Confédération paysanne qui tenait une conférence de presse ce lundi 21 février. Le syndicat n’est pas en mesure de donner des détails mais ce plan concernerait les éleveurs de porcs dont 30 % seraient en cessation d’activité d’ici juin mais aussi les producteurs de lait qui ne parviennent pas à surmonter la crise de l’an passé et les éleveurs de bovins viande! Ces derniers sont non seulement victimes du marasme des cours de la viande et des prix des céréales mais aussi de la flambée des prix de la paille. De nombreux éleveurs manquent de fourrages car la sécheresse de l’été dernier a réduit les rendements en foin et en maïs.

Or selon Philippe Collin, porte parole de la CP, ce n’est pas moins de paysans qu’il faut mais plus de paysans! « Et même un million ! Avec plus de quatre millions de chômeurs, il faut arrêter l’hécatombe ». C’est ce message que porte le syndicat de Bagnolet tout au long de cette semaine de Salon international de l’agriculture qui se tient Porte de Versailles à Paris.

La CP a ainsi décidé de se situer à contre courant de la réforme de la Pac pour 2014 en cours d’élaboration. Se donner comme objectif d’avoir un million de paysans conduirait en effet à revoir de fond en comble la politique agricole du gouvernement et de l’Union européenne actuelle. Et à opter par

Contrats interfilières : ça va faire psitt!

La CP assume, le syndicat n’a pas fait de proposition. La contractualisation interfilière n’a de sens selon le syndicat de Bagnolet que si le marché est stable. « Or il n’en est rien ! Et si une série de contrats est malgré tout signée, ils ne seront pas renouvelés car les différentes parties éleveurs et céréaliers, verront qu’il y a forcément des perdants. Et alors la contractualisation interfilière, ça fera psitt !!! », avertit Philippe Collin.

conséquent pour une maîtrise de la production, pour un encadrement des prix ; à un contrôle des marges etc. Cela reviendrait aussi à réorienter la politique fiscale du gouvernement en faveur de l’agriculture ; la CP rappelant que « l’exonération de la Tva dans la restauration revient à subventionner chaque emploi créé à hauteur de 100.000 euros ! ».

Le syndicat de Bagnolet affirme que la baisse de la surface agricole en France est d’abord liée à la déprise et à l’abandon des terres les plus ingrates à la culture et à l’élevage. Elle est la traduction de la diminution du nombre de paysans et de la désertification des territoires les plus défavorisés. L’urbanisation ne serait donc pas la cause essentielle du phénomène qui se traduit par la perte de la surface de terres agricoles d’un département tous les dix ans.

En revanche, avec un million de paysans qu’il serait possible de retrouver en France une sécurité alimentaire avec des productions destinées uniquement à l’alimentation animale et humaine,

autonome en protéines végétales. «Et davantage de jeunes pourraient réaliser leur projet», défend Philippe Collin.

« L’objectif de Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de rendre la ferme plus compétitive au service des industries agroalimentaires pour concurrencer l’Allemagne n’est vraiment pas celui de la CP », défend Philippe Collin, porte parole!

 

 

 

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