 Bruno le Maire, interviewé sur le studio du Sima Terre-net TV. (© Terre-net Média) |
Lors de l’inauguration dimanche 20 février du Sia 2011, Bruno Le Maire a tenu à faire passer deux messages. Tout d’abord son attachement au maintien d’un tissu industriel d’agro-équipementiers puissant. «
Je crois que le combat pour l’industrie française est le même que celui de l’agriculture ». L’agroéquipement emploie 45.000 salariés en France et ses Pme réparties sur tout le territoire réalisent 4 milliards d’euros de chiffres d’affaires.
« Mais leur pérennité repose sur l’innovation, la recherche et la formation des salariés », avertit-il.
Le ministre de l’Agriculture dit cependant avoir entendu les difficultés des entreprises pour rivaliser avec leurs concurrents allemands avantagés par un coût du travail plus faible.
La visite du Sima 2011 a aussi été l’occasion de s’exprimer pour la première fois en public sur le volet environnemental de sa politique depuis la campagne d’affiches « regrettable de la Fne ».
« Je suis le premier attaché à la biodiversité et à la protection de l’environnement mais il faut tenir compte de ce qui est possible et souhaitable par les agriculteurs. Mais il faut trouver le juste équilibre », a-t-il déclaré.
Selon l’hôte de la rue de Varenne, l’agriculture durable ne s’inscrit pas dans une logique de décroissance et de baisse de la production, mais dans une logique « du produire plus et mieux ».
- « Produire plus » car la croissance démographique mondiale est une réalité. C’est aussi selon le ministre un des moyens pour lutter contre la spéculation. « Produire mieux » car il est nécessaire de préserver les ressources en eau, de réduire les pollutions chimiques et de s’adapter au changement climatique entre autres ».
 Durant la viste du Sima, les trois ex et actuel président de la Fnsea: Luc Guyau, Jean Michel, Lemétayer et Xavier Beulin et au centre Bruno Le Maire(© Terre-net Média) |
A travers les innovations présentées au cours de la visite, le ministre de l’Agriculture a constaté que les industriels sont déjà engagés dans cette voie : réduction des gaz à effet de serre et d’émissions de résidus de pesticides par exemple.
L’Europe doit aussi, selon Bruno Le Maire, s’inscrire dans cette logique. Sinon, elle sera très vite dépassée par des pays concurrents peu scrupuleux sur les questions environnementales.
La réussite de cette ambition est la recherche et l’innovation qui apporteront autant de réponses aux défis à relever dans les pays riches de la planète que dans ceux en voie de développement. La sécurité alimentaire est leur meilleur atout pour lutter contre les effets de la spéculation.
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