 Les agriculteurs ont une image faussée de ce que pensent les Français qui voient l'agriculture sous un jour plutôt positif. (© Terre-net Média)
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Quelle image les Français ont-ils des agriculteurs ? D’un côté, le
baromètre agricole Terre-net Bva interroge les agriculteurs sur la façon dont ils se sentent perçus par les Français. De l’autre, un
sondage réalisé par Ouest France et l’Ifop auprès des Français sur leur
vision de l’agriculture. Entre impressions et réalité… Pour en discuter, le plateau de la Terre-net Web TV a accueilli dimanche sur le Sima 2011, Thierry Verret (Groupe France agricole), Patrice Moyon (Ouest France), Pierre Boiteau (Terre-net Média) et Gérard Julien (Isagri Média).
Patrice Moyon commence par évoquer le sondage réalisé par Ouest France et l’Ifop (lire 78 % des Français). « Les Français ont une excellente image de l’agriculture », s’exclame-t-il. 78 % font confiance aux agriculteurs. « Un taux qui se maintient depuis de nombreuses années », souligne le journaliste. Il se dit d’ailleurs surpris de l’« étonnant décalage existant entre l’empoignade médiatique sur les sujets environnementaux notamment et le regard des Français, même si « seulement » 55 % pensent que l'agriculture est respectueuse de l'environnement ». Il l’explique par les racines agricoles toujours présentes au sein de la population et par son réalisme sur les pratiques agricoles. « 77 % des Français considèrent la modernité de l’agriculture. » Pierre Boiteau lui confronte les résultats du baromètre Terre-net/Bva sur les impressions des agriculteurs quant au regard que les Français posent sur eux. Ainsi, « 85 % des agriculteurs pensent être vus comme une population d’assistés » alors qu’en face, seulement 52 % des Français ont cette opinion. Thierry Verret explique que les agriculteurs savent bien qu’ils vivent de subventions. « Elles rythment leur quotidien. À tel point qu’ils imaginent que tous les Français en sont conscients. »
Recréer le lien avec l’alimentation
Thierry Verret exprime alors l’importance d’ôter toute inquiétude aux agriculteurs grâce auxquels l’alimentation française est disponible en quantité, en qualité et à un coût abordable. Patrice Moyon soutient l’idée que les Français ne perçoivent pas les bénéfices concernant leur alimentation que leur fournit le travail des agriculteurs. « Pourtant, il devient urgent de reconsidérer le partage des ressources et de permettre à l’agriculteur de dégager un revenu décent de son activité. Mais seule une courte majorité de Français (54 %) se dit prête à payer plus cher les produits alimentaires afin de garantir un revenu correct aux agriculteurs. »
Thierry Verret considère la campagne de France nature environnement comme « scandaleuse et surfant sur la vague du populisme et de l’idée du grand complot ». Patrice Moyon témoigne qu’elle a créé une vraie polémique en Bretagne surtout qu’elle intervient « au moment où la bascule se fait ». « Les associations de défense de l’environnement commencent à se faire entendre, les agriculteurs opèrent des changements de pratiques pour une meilleure prise en compte de l’environnement, et c’est ce moment qui est choisi pour leur enfoncer la tête dans l’eau. » Il décrit une « communication faite de petites phrases, d’émotions, qui font le buzz » et prône la pédagogie, des passerelles à construire entre l’agriculture, l’industrie et le grand public.
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