Associer agrocarburants aux cultures vivrières réduit la pauvreté

Associer agrocarburants aux cultures vivrières réduit la pauvreté

Selon un nouveau rapport de la Fao (Nations unies) publié il y a quelques jours, conjuguer la production de nourriture et d'énergie pourrait constituer une des meilleures formules pour accroître la sécurité vivrière et énergétique des pays en développement tout en réduisant la pauvreté.


Valoriser les pratiques Ifes contribuera à la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le développement (Omd),
notamment le premier qui vise à éliminer la pauvreté
et la faim. (© Terre-net Média)

« Les systèmes agricoles conjuguant la production de nourriture et d'énergie (Ifes) présentent de nombreux avantages pour les communautés rurales pauvres », déclare Alexander Mueller, Sous-Directeur général de la Fao pour les Ressources naturelles.

Il commentait l'étude de la Fao "Making Integrated Food-Energy Systems Work for People and Climate - An Overview" publiée jeudi 18 février qui s'appuie sur une série d'exemples puisés en Afrique, en Asie et en Amérique latine ainsi que dans certains pays développés pour illustrer comment surmonter les problèmes d'intégration de la production vivrière et énergétique.

Les risques pour la santé atténués

Selon l’étude, «les agriculteurs pauvres peuvent se servir des résidus de récolte du riz pour la bioénergie, ou encore, dans un système d'agroforesterie, des débris d'arbres utilisés pour la production de fruits, de noix de coco ou de café pour cuisiner », explique en effet le sous directeur de la Fao, soulignant que d'autres types de systèmes alimentaires et énergétiques utilisent des sous-produits de l'élevage pour la production de biogaz.

« Les agriculteurs peuvent faire des économies en renonçant aux achats coûteux de combustibles fossiles ou d'engrais chimiques et en utilisant le purin tiré de la production de biogaz. Ils peuvent ainsi acheter les intrants nécessaires pour accroître la productivité agricole - par exemple, des semences adaptées à l'évolution des conditions climatiques - un facteur important, compte tenu du fait que la production vivrière des prochaines décennies se déroulera dans un contexte de changements climatiques. Tout cela renforce leur résilience, et par conséquent, leur capacité de s'adapter au changement climatique », souligne M. Mueller.

Les femmes tirent également avantage des systèmes Ifes car elles ne sont plus contraintes de délaisser leurs champs pour aller chercher du bois de feu. Dans les pays en développement, elles peuvent aussi atténuer sensiblement les risques pour leur santé émanant du combustible ligneux traditionnel - chaque année, 1,9 million de personnes dans le monde meurent des inhalations de fumée provenant des fourneaux à bois.

Au profit du climat

L'intégration de la production vivrière et énergétique peut également s'avérer une approche efficace pour atténuer le changement climatique, en particulier les émissions liées aux changements d'affectation des terres. Cette production intégrée nécessitant des superficies moindres, elle réduit la probabilité de voir les agrocarburants accaparer les terres utilisées pour la production de nourriture.

Par ailleurs, l'adoption de systèmes Ifes porte souvent à une meilleure productivité des terres et des eaux, réduisant par là même les émissions de gaz à effet de serre et renforçant la sécurité alimentaire.

Résultat, valoriser les pratiques Ifes contribuera aux progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (Omd), notamment le premier qui vise à éliminer la pauvreté et la faim et le septième sur la gestion durable des ressources naturelles, indique la Fao. 

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