Les filières avicoles et porcines, très ouvertes à la concurrence et victimes des hausses de prix de l’alimentation animale, déplorent l’impossibilité de les répercuter sur leur prix de vente, ainsi que le manque de compétitivité de ces filières et les distorsions de concurrence.
![]() La contractualisation de leurs productions ne satisfait pas les aviculteurs. (© Terre-net Média) |
« La cotation Outre-Rhin est ainsi remontée pour se rapprocher du prix français, ajoute t-elle. La mobilisation française a également été un élément important dans l’obtention du stockage privé au niveau européen. »
Ceci dit, les problèmes de fond n’ont pas pour autant été résolus. « Le prix du porc se maintient en deçà du coût de production », selon la fédération.
La hausse du cours du porc est vitale pour nombre d’éleveurs
« Aussi, les éleveurs resteront mobilisés sur Vpf et la mention d’origine des produits. » Et « les producteurs seront très présents jeudi au Marché du Porc Breton pour demander une hausse de la cotation française, à l’image de l’Espagne qui a vu ses cours augmenter à la dernière séance. Une hausse est en effet plus que jamais vitale pour nombre d’éleveurs. » La crise de la dioxine a souligné, une fois de plus, les problèmes chroniques d’une filière incapable de répercuter, sur les cotations, l’augmentation des prix de l’alimentation. Une filière, par ailleurs, victime d’une concurrence distorsive avec l’Allemagne et les pays tiers.
Une contractualisation insatisfaisanteSelon la Cfa-aviculture, « la contractualisation est très développée au sein de la filière avicole et ne pourra perdurer que si la filière arrive à répercuter les augmentations actuelles de charges». Par ailleurs, une meilleure contractualisation avec la grande distribution est indispensable. Cela suppose, entre autres, de renforcer l’identification de l’origine des produits mais aussi la vigilance sanitaire en veillant à faire respecter la réglementation concernant les vaccinations lorsque celles-ci sont obligatoires (ex : vaccination contre la maladie de Newcastle pour le pigeon). Selon le Cfa, il serait souhaitable se soutenir les exportations vers les pays-tiers et de protéger l’aviculture dans les Négociations Omc et Mercosur. |
Des indices "coût matières premières de l’aliment" en forte hausse
« Début janvier, les cours flambent à nouveau. » « Les indices "coût matières premières de l’aliment", calculés par l’Itavi, s’inscrivent en forte hausse par rapport à leurs niveaux moyens de 2009, de + 29 % en dinde, + 31 % en pintade, + 35 % en poulet standard et en pondeuse, + 38 % en label, + 41 % en canard et + 47 % en lapin. »
A ces problèmes de charges s’ajoutent des distorsions de concurrence souvent de même nature que celles dénoncées par la filière porcine.
Par exemple : « le différentiel de Tva au niveau de l’élevage en Allemagne et celui du coût de la main d’œuvre entre la France et d’autres pays européens » mais aussi, « les réglementations françaises plus sévères et les politiques de développement très dynamiques dans des pays européens comme l’Allemagne, l’Espagne ou la Pologne, avec des conditions d’installation très souples (ex. délai d’autorisation pour la création d’élevages) et, surtout, les taux de marges dans la grande distribution plus élevés en France que dans d’autres pays européens ».

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