En fonction depuis 18 mois, Bruno Le Maire doit-il les bons résultats du second
Baromètre agricole Terre-net Bva (1) de janvier à son autorité et à sa patience, deux des trois vertus qui guident, selon lui, chaque décision politique? Ou bien à son action ?
Avec 64 % de très bonnes ou de bonnes opinions, le ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture arrive en tête des personnalités politiques. En un mois, l’hôte de la rue de Varenne a gagné 12 points ce qui porte à +33 son indice de popularité (différence entre le taux de bonnes opinions et de mauvaises). Douze points, c’est aussi le taux de croissance de la cote de confiance accordée par les agriculteurs au ministre « pour défendre l’agriculture et les agriculteurs ». Ils sont dorénavant 58 % à croire en lui contre 46 % fin octobre.
Ces dernières semaines, Bruno le Maire capitalise ainsi sur son nom les résultats encourageants de la fin de l’année passée : la gestion de la crise de l’élevage après la résolution de celles du lait et des céréales et surtout, la forte progression du revenu des agriculteurs (+ 66 %).
La cote de popularité du ministre de l’agriculture ne profite pas au gouvernement
« Cette Lemaire-mania des agriculteurs s’explique aussi par la médiatisation du ministre cet automne. Il était un candidat possible au poste de 1er ministre », ajoute Gaël Sliman, directeur du pôle Opinion de Bva.
BLM : le Président des agriculteurs
Le ministre de l’agriculture « devient ce mois-ci la personnalité ayant la cote de popularité la plus importante dépassant ainsi D. Strauss Kahn », note Gaël Sliman. Nicolas Sarkozy ne recueille que 40 % de bonnes opinions (39 % en octobre). La multiplication des visites d’exploitations agricoles du président de la République ne le rend décidément pas plus populaire auprès des agriculteurs malgré les efforts déployés. |
Ceci dit, la cote de popularité du ministre de l’agriculture ne profite pas au gouvernement. Selon les agriculteurs sondés sur internet, ils doivent l’amélioration de leur situation et la relative confiance « concernant l’avenir de la situation agricole en France » aux seules actions conduites par Bruno Le Maire. D’après les résultats du second
Baromètre agricole Terre-net Bva, ils sont 67 % à penser que «
la politique agricole menée par le gouvernement demeure extrêmement négative », note Gaël Sliman. Les mécontents sont en très grande majorité les éleveurs et les agriculteurs proches des syndicats minoritaires.
Ces 67 % expliquent ainsi la faible confiance des sondés accordée à François Fillon (39 %) et surtout à Nicolas Sarkozy (20 %) pour défendre l’agriculture et les agriculteurs, même si le premier ministre gagne 2 points en un mois.
Dacian Ciolos encore trop peu connu
Autre enseignement à tirer du deuxième du Baromètre agricole Terre-net Bva (janvier 2011) est la moins bonne opinion que se font les agriculteurs de Dacian Ciolos, le commissaire européen à l’agriculture. Les agriculteurs qui le connaissent ont un avis plus tranché du commissaire et de son action. Mais sa côte de popularité reste positive (+9 points). Avec 39 % d’agriculteurs qui ne le connaissant pas ou qui ne se sont pas exprimés, le commissaire reste victime, comme dans le précédent sondage, de sa discrétion. |
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