 Jusqu'à 30 % d'élevages de porcs français en cessation de paiement d'ici six mois selon la Fnp! (© Terre-net Média)
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La
filière porcine française, confrontée depuis de nombreux mois à des prix bas et à une hausse de l'alimentation animale, craint encore plus, aujourd'hui, d'être déstabilisée en raison du
scandale à la dioxine en Allemagne qui a entraîné une nouvelle baisse du
cours du porc outre-Rhin. A l'issue d'une réunion jeudi avec la grande distribution, M. Le Maire a appelé les acteurs de la filière à respecter «
sans délai les engagements d'étiquetage et de mise en valeur des produits français » pris le 15 décembre, selon un communiqué du ministère qui précise que les distributeurs «
ont marqué leur accord ».
Mettre en avant le porc français
A la mi-décembre, après de longues négociations, industriels, distributeurs et producteurs sont tombés d'accord pour que soit signalée l'origine de la viande, qu'il s'agisse de viande fraîche ou de viande transformée dans des plats préparés ou des salaisons. Les producteurs souhaitent ainsi mieux informer le consommateur et mettre en avant, le cas échéant, le porc français. Cette indication de l'origine n'est pas contraire à la règlementation européenne, souligne-t-on à la Fédération nationale porcine (Fnp), l'accord étant « volontaire ». En d'autres termes, si des distributeurs ou des industriels ne le respectent pas, ils ne seront pas sanctionnés. Un rapport d'étape est attendu pour le mois de juin pour faire un premier bilan de cet accord.
Le ministre a par ailleurs rappelé que céréaliers et éleveurs devaient lui présenter avant le 15 février un projet de contrat afin de permettre aux agriculteurs de se prémunir contre « la volatilité des prix de l'alimentation animale ».
300 millions d'euros d'aides
Faute d'accord, le gouvernement prendra un décret. M. Le Maire a également précisé que sur les 300 millions d'euros (2011-2013) d'aides destinées au développement des filières de l'élevage, 60 millions seront engagés pour la mise aux normes des exploitations porcines françaises. Enfin, toujours sur la viande bovine, le ministre a saisi d'urgence les autorités européennes. Il souhaite des mesures à l'échelle européenne, notamment l'aide au stockage privé. Il a aussi demandé la mise en place d'un groupe européen à haut niveau pour une nouvelle régulation du marché du porc, comme cela a été fait pour le lait.
Nous publierons demain un nouvel article portant sur la positions de la Fnp pour faire face à la crise de la dioxine.
D'ici six mois, jusqu'à 30% des éléveurs pourraient être en cessation de paiement selon la section spécialisée de la Fnsea
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