 Le préjudice, du scandale de la dioxine, pour les producteurs risque d'atteindre plusieurs centaines de millions d'euros. (© Terre-net Média)
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Ce plan, présenté vendredi par la ministre de l'Agriculture Ilse Aigner et adopté mercredi en conseil des ministres, oblige notamment les fabricants à mieux séparer la production d'aliments d'autres industries.
Il sera désormais ainsi interdit de fabriquer sur le même site à la fois des graisses animales et des graisses dites techniques utilisées dans l'industrie. Les producteurs d'aliments pour animaux feront l'objet de contrôles plus stricts et plus réguliers et seront sanctionnés plus durement en cas d'infraction.
Un système d'alerte précoce va également être mis en place afin de pouvoir prendre des mesures adéquates plus rapidement. Et les consommateurs seront informés plus vite et mieux en cas de défaillances. Le gouvernement fédéral n'a toutefois que peu d'autorité sur un domaine largement du ressort des Etats régionaux (Länder).
Un préjudice de plusieurs centaines de millions d'euros
Depuis début janvier, l'Allemagne est secouée par un nouveau scandale alimentaire avec la découverte d'oeufs, puis de viande de porc, contaminés à la dioxine, un résidu de combustion qui peut être cancérigène à haute dose. Un fabricant de compléments alimentaires aurait utilisé un lot de graisses à usage industriel contenant de la dioxine pour fabriquer 3.000 tonnes de graisses destinées à l'alimentation animale, livrées à des clients dans toute l'Allemagne. Mercredi, 931 exploitations agricoles étaient encore fermées par précaution, a indiqué Mme Aigner, dans un discours au Bundestag, la chambre basse du Parlement.
Le dommage subi par les exploitants s'élève déjà à 100 millions d'euros, a précisé le président de la puissante fédération des agriculteurs Bauernverband, Gerd Sonnleitner, à l'ouverture de la Semaine Verte, le salon agricole de Berlin. S'ajouteront à ces 100 millions « les effets de la chute extrême des cours du porc et du prix des oeufs », une chute estimée par lui à jusqu'à 30 % depuis début janvier. En tout, il s'attend à un préjudice de « plusieurs centaines de millions d'euros ».
La Commission européenne a de son côté annoncé lundi qu'elle proposerait une réglementation pour la production de graisses destinées à l'alimentation animale.
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