 Les éleveurs sont dans l'impossibilité de répercuter l'augmentation des couts de production (© Terre-net Média) |
La CR « partage le constat du Ministre de l’Agriculture qui juge la situation économique des producteurs de viande scandaleuse. Elle estime cependant que les pistes qu’il envisage sont des impasses ».
Par exemple, « la méthanisation présente une très grande incertitude quant à la possibilité d’amortir les investissements. L’exemple du photovoltaïque où l’État revient sur ses promesses d’aides laisse présager le pire».
« Le développement des exportations et la contractualisation entre éleveurs et céréaliers français, semblent ignorer les contextes européen et international. L’incapacité politique à lutter contre l’instabilité des marchés apparente la contractualisation à un jeu de hasard capable de ruiner alternativement les uns puis les autres. »
Beaucoup de questions demeurent
La contractualisation interfilière proposée par le ministre de l’agriculture reprend des propositions de longue date défendues le syndicat Jeunes Agriculteurs. Se battant « pour une revalorisation de la production bovine et de ses débouchés mais aussi pour une réorganisation de tous les acteurs de la filière, il ne peut qu’encourager le monde agricole à s’engager concrètement la contractualisation inter-filières végétales et animales ».
Mais « beaucoup de questions demeurent suite à la présentation de ce pré-rapport qui semble vouloir placer tous les acteurs sur un pied d’égalité face à la crise, mais qui reconnait toutefois que les éleveurs sont les seuls à ne pas avoir pu répercuter dans leurs prix de vente l’augmentation de leurs coûts de production», commente Jean-Michel Schaeffer, président de Jeunes Agriculteurs.
« Nous suivrons de très près les prochains résultats de L’observatoire et surtout la concrétisation des promesses d’investissements faites en 2010 par les industriels et la grande distribution. » conclut Jean-Michel Schaeffer.
La Confédération paysanne met en doute la transparence de l’Observatoire des prix et des marges. Elle « s’avère illusoire puisque les premiers résultats pour la viande bovine indiquent que les marges des opérateurs n’ont rien de scandaleux, sauf pour les paysans qui ne tirent pas de revenu de leur activité ».
« Le remède à tous les maux de l'agriculture est le contrat »
La publication du rapport de Philippe Chalmin est en fait l’occasion pour la CP de dresser à nouveau un réquisitoire contre la contractualisation. «
Comme dans le malade imaginaire où la cause de tous les maux est le poumon, pour le ministre le remède à tous les maux de l’agriculture est le contrat ». «
Le contrat, c’est la sécurité pour les acheteurs et la précarité pour les paysans. »
La CP réaffirme que « les contrats ne réguleront pas les prix des produits agricoles et qu’une intervention des pouvoirs publics est nécessaire, en particulier une protection aux frontières et la mise en place d’outils de maîtrise des volumes de production pour protéger les paysans et leur assurer un revenu ».
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