
Avec la disparition des facteurs de croissance antibiotiques, de nouveaux additifs à base d’extraits végétaux sont arrivés sur le marché. Leur rôle dans l’amélioration du gain de poids et de la réduction de l’indice de consommation vient d’être confirmé par une étude. Résultats.
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En parallèle, les scientifiques ont bien entendu étudié l’impact de ces additifs.
L’alimentation influencée par les extraits végétaux
Les effets « in vitro » ont ainsi été largement décrits dans la littérature avant que d’autres résultats d’essais in vivo ne viennent compléter les connaissances. « Un nombre croissant d’études sur les effets gastro-intestinaux des extraits végétaux ont également été menées in vivo », détaillait en février dernier à Paris, Tobias Steiner de la société Biomin.
La filière est donc aujourd’hui consciente que la microflore intestinale, la morphologie de l’intestin, la vidange gastrique, l’activité des secrétions digestives endogènes, les paramètres de performances… sont tous considérés comme des paramètres influencés par les extraits végétaux dans l’alimentation.
Le saviez-vous ?Le terme « phytogénique », également appelé phytobiotique, décrit des composés dérivés de plantes incorporés à l’aliment pour améliorer la productivité grâce à l’amélioration des propriétés de l’aliment et des performances de l’animal. La composition des additifs d’origine végétale comprend une grande variété de substances en fonction de leur origine botanique, de leur transformation et de leur description chimique. |
« Nous avons donc lancé une étude complémentaire avec la société Primex pour déterminer les effets d’une supplémentation en huiles essentielles d’origan, anis, citron et fructo-oligosaccharides sur les performances de porcelets sevrés nourris avec un aliment à base de céréales à partir de 42 jours », poursuivait Tobias Steiner.
Avec ou sans extrait
Cet essai a été mené à la station expérimentale de Primex S.A.S. à Languidic (56) auprès de 2 bandes consécutives soit 168 porcelets (Adenia × Piétrain) au total.
À noter que les porcelets étaient âgés de 42 jours au début de l’essai.
Pour chaque bande, les porcelets ont été répartis en 14 cases (6 porcelets par case), soit 42 porcelets pour chacun des deux groupes (Témoin et Extrait végétaux).
Les porcelets du groupe témoin étaient nourris avec un aliment starter à base de blé, orge et tourteau de soja.
Les porcelets du groupe 2 étaient nourris avec l’aliment de base supplémenté avec les extraits végétaux du Biomin® PEP 125, au dosage de 125 g/t.
« Pour l’étude, nous avons enregistré les poids vifs individuels à 42 et 62 jours. De plus, la consommation d’aliment a été mesurée par case durant la période entre 42 et 62 jours d’âge. »
Baisse de 5,3 % de l’IC
Les résultats ne mettent pas en évidence d’interaction entre les principaux effets.
Par contre, l’étude confirme que l’ajout des extraits végétaux diminue significativement l’indice de consommation de 5,3 %, avec respectivement un IC de 1,42 kg/kg avec extrait et 1,50 kg/kg sans.
« En résumé, on peut donc conclure de ces résultats que l’ajout d’extraits végétaux à l’aliment porcelets de 42 à 62 jours améliore de façon significative l’IC, confirmant donc le potentiel des extraits végétaux dans l’amélioration de l’efficacité des aliments. »
Une étude réalisée en 2008 posait l’hypothèse que l’amélioration de l’IC pourrait être due aux effets antimicrobiens des extraits végétaux : « ces derniers entraineraient en effet une réduction de la quantité de microorganismes dans l’intestin et une diminution de la compétition pour les nutriments », concluait Tobias Steiner lors de sa présentation.
Pour aller plus loin : www.itp.asso.fr.
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