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 Les résultats mettent en avant deux catégories de porcs favorables à la croissance de leurs partenaires : les porcs qui remportent plus de combats et ceux qui en perdent le plus. (© Terre-net Média)
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Après cinq semaines de lactation, les truies ont été retirées et les
porcelets ont continué à grandir seuls pendant cinq semaines. Ils ont ensuite été transférés en bâtiment d’engraissement avec eau et nourriture ad libitum.
Les données sur la croissance, le comportement d’agressivité et les lésions corporelles ont été enregistrées entre octobre 2005 et janvier 2007. Le nombre de lésions corporelles a été enregistré avant le mélange et 24h après, puis trois semaines plus tard.
Sélection directe possible
La sélection pour la croissance contribue à une agressivité accrue des animaux en groupe. « Des études antérieures ont montré qu’une sélection directe contre l’agressivité était possible. Mais l’utilisation du modèle d’association permettrait un progrès génétique plus optimal sur la croissance. » Toutefois, les performances de l’individu sont également placées sous l’influence de la dynamique de groupe : dans un groupe sans compétition, le modèle d’association favoriserait la production d’animaux provocateurs lors des mélanges, « des animaux qui s’impliquent dans des combats et bousculades, quitte à les perdre ».
Mais d’un autre côté, de tels animaux participent positivement à la mise en place de la hiérarchie au sein du groupe et deviennent globalement plus calmes, en dehors de ces périodes instables de mélange. Les résultats mettent en avant deux catégories de porcs favorables à la croissance de leurs partenaires : les porcs qui remportent plus de combats et ceux qui en perdent le plus.
Une prédisposition à la bousculade
Ces deux catégories montrent également une prédisposition génétique pour bousculer leurs congénères au moment du mélange. Par contre, après trois semaines, « ils ont une prédisposition génétique au développement de lésions sur l’arrière du corps, par rapport aux porcs présentant une plus faible valeur génétique associative pour la croissance ».
En outre, ces porcs – qui ont un effet favorable sur la croissance de leurs partenaires de groupe – auraient une activité générale plus faible. En situation de compétition, les porcs avec un plus fort potentiel génétique pour la croissance de leurs partenaires de groupe auraient :
- une valeur génétique directe équivalente à celle des autres porcs pour les nombres de combats débutés et remportés ;
- une valeur génétique directe supérieure pour le développement de lésions sur l’arrière du corps lors du mélange.
« Ces porcs auraient également tendance à être davantage victimes de bousculades. » Trois semaines après le mélange, les porcs avec une valeur génétique sociale supérieure pour la croissance sont moins souvent observés debout.
Compléter l’essai pour avoir des estimations plus solides
L’ensemble de ces informations montrent une gamme large et diversifiée de stratégies de dominance sociale. Mais dans l’essai, la taille de la population était insuffisante pour estimer correctement les paramètres génétiques pour la croissance, « et donc vérifier que cette population fonctionne avec des relations de coopération » (Ndlr : hypothèse de départ).
Néanmoins, cette hypothèse reste justifiée par l’alimentation à volonté des animaux et par le fait que les porcelets n’ont été mélangés avec des animaux non familiers qu’à l’âge de dix semaines. Il n’empêche, cette étude préliminaire mériterait des compléments pour obtenir des estimations plus solides.
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