Blocage de l'abattoir Bigard de Cholet par des éleveurs bovins

Blocage de l'abattoir Bigard de Cholet par des éleveurs bovins

Une vingtaine d'éleveurs bovins de la Confédération paysanne bloquaient lundi matin l'abattoir Charal de Cholet - qui appartient au groupe Bigard-Socopa - pour réclamer notamment une revalorisation du prix de la viande payé au producteur, a-t-on appris auprès du syndicat.


Le bras de fer éleveurs-transformateurs continue.(© Terre-net Média)

Les éleveurs, qui se relaient depuis dimanche soir sur le site de l'abattoir, veulent « 60 centimes d'euro de revalorisation au kilo, étalée sur un délai de six semaines », a indiqué Gérard Durand, secrétaire général de la Confédération paysanne des Pays de la Loire, en précisant qu' « on a appelé l'ensemble des producteurs à se joindre au mouvement quelles que soient les chapelles syndicales ».

Un accord portant sur une hausse des prix de la viande de 2 à 5 centimes d'euros le kilo avait été signé le 10 novembre dernier entre le syndicat majoritaire Fnsea et industriels, à la suite du blocage des neuf abattoirs Bigard-Socopa, le numéro un français de la filière. Cet accord « n'a porté que sur une semaine », a souligné Gérard Durand, estimant que les éleveurs ont été « roulés dans la farine ».

La trésorerie des éleveurs dans un état catastrophique

Les éleveurs bovins de la Confédération paysanne réclament également l'avancement à décembre, au lieu de juin, du versement du solde des aides européennes, ce qui soulagerait la trésorerie des éleveurs, dans un état « catastrophique » selon le syndicat. Le président de la Frsea (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) de l'Ouest, Joël Limouzin, a affirmé comprendre « la déception » des éleveurs et regretté que les pouvoirs publics « n'avancent pas assez vite sur ce thème ». Toutefois, « nous n'allons pas inviter les agriculteurs à se rendre sur les sites » des abattoirs, a-t-il déclaré à l'Afp.

Charal a dénoncé dans un communiqué le blocage de l'abattoir, estimant qu'il « prend en otage les salariés du site ». La société considère que « l'essentiel de ces revendications relève de la compétence de la puissance publique » et assure que « le rattrapage des prix décidé il y a trois semaines au niveau national est actuellement en cours de mise en place ».

Aperçu des marchés
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Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
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