 Malgré les conditions météo difficiles, les maïs ont travaillé régulièrement tout au long du cycle au bénéfice du rendement et de la qualité. (© Terre-net Média)
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Le
maïs fourrage a couvert en 2010 1,44 million d’hectares. Bertrand Carpentier, responsable maïs d’Arvalis-Institut du végétal, a observé que «
les éleveurs ont commencé à semer quasiment en même temps que les producteurs de maïs grain, au mois d’avril, soit une dizaine de jours avant la date normale pour le maïs fourrage ».
Les orages estivaux ont bien ciblé la floraison et permis le remplissage des grains. La plante a ensuite évolué normalement à l’automne. Le déficit hydrique a démarré en avril-mai et pénalisé les autres productions fourragères, comme l’herbe, alors qu’elles avaient déjà subi une chute de rendement au printemps.
« Près des deux tiers du maïs fourrage sont cultivés dans l’Ouest, où le climat 2010 a été le plus capricieux avec des déficits hydriques très marqués au Sud de la Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et fait plus exceptionnel dans certaines zones de la Normandie. » Cependant, les cumuls de températures proches de la normale ont permis d’atténuer un peu le stress, surtout dans les zones qui ont connu des pluies d’orage estivales.
Bonnes surprises au niveau des rendements
 Analyse qualitative du maïs fourrage 2010. (© Source GERM Services - 64)
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«
Les rendements des maïs fourrage sont hétérogènes (6 à 20 tMS/ha) et en baisse en 2010, mais restent très honorables au vu des conditions climatiques », estime Bertrand Carpentier. Les rendements les meilleurs se trouvent dans les régions qui n’ont pas trop subi le déficit hydrique.
« Certaines zones du Nord-Pas-de-Calais obtiennent ainsi jusqu’à 20 tMS. » Les régions qui ont manqué de pluie parviennent à des niveaux de rendements meilleurs qu’attendus. « Le bilan est très bon pour ce qui est de la qualité. »
Les teneurs en matière sèche étaient voisines des recommandations (30 à 35 %) sauf dans l’Est et l’Auvergne plus humides. « Les analyses révèlent un taux d’amidon d’un niveau remarquable, le meilleur depuis plusieurs années. Le niveau de sucres solubles, satisfaisant, ne posera pas de problème de conservation des silos, à condition d’avoir récolté à un taux de matière sèche normal. »
Le taux de matière azotée totale ,supérieur de 10 % à celui de ces dernières années, ne suffit toujours pas pour fournir la quantité de protéines nécessaire aux animaux. Il permettra cependant quelques économies par ailleurs. La valeur énergétique du fourrage, exprimée en Ufl, se trouve ainsi cette année à un très bon niveau.
 Une valeur énergétique remarquable. (© Arvalis)
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Les transferts maïs grain vers maïs fourrage, importants dans certaines régions du grand Ouest, devraient atteindre 50.000 hectares au niveau national. Ces quelques 700.000 tonnes de matière sèche contribueront à atténuer le déficit fourrager d’un certain nombre d’exploitations.
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