 Blocage d'entreprise par des éleveurs (© Terre-net Média) |
"Cette réunion va dans le bon sens", a déclaré Dominique Barrau, secrétaire général de la Fnsea, principal syndicat agricole français. L'organisation syndicale table sur la présence de Bigard, dont elle a jusqu'à maintenant dénoncé
"la politique de la chaise vide" aux négociations sur les prix de la viande.
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a annoncé lundi matin qu'il réunirait mardi les acteurs de la filière viande pour regarder "ensemble quelles sont les solutions rapides que l'on peut apporter aux difficultés" de la filière. "Dans l'ensemble de la filière, que ce soit les industriels, la distribution, il faut que tout le monde soit autour de la table, il faut qu'on arrive rapidement à un meilleur prix pour les producteurs", a-t-il ajouté sur Europe 1.
Depuis dimanche soir les éleveurs bloquent neuf abattoirs du groupe sur l'ensemble du territoire, selon un décompte communiqué lundi matin par la Fédération nationale bovine (Fnb). Ils réclament une augmentation de 60 centimes le kilo de carcasse, aujourd'hui payé trois euros le kilo. Parmi les neuf sites bloqués, trois sont situés dans l'ouest, un dans le nord, un dans l'est, trois dans le Massif central et un dans le sud-ouest.
Un éleveur grâvement blessé
Lundi, 8 novembre, la Fnsea «participe avec force aux actions syndicales engagées sur l’ensemble du territoire pour obtenir une revalorisation des prix. Il s’agit de montrer et de démontrer aux pouvoirs publics et à l’opinion les difficultés majeures auxquelles sont confrontés les éleveurs. » « Les abattoirs Bigard sont montrés du doigt et principalement bloqués au regard de la position dominante » de l’entreprise.
Dans ce contexte, le président de la Fdsea de Corrèze a été gravement blessé par un camion espagnol destiné à approvisionner un site du groupe. L’ensemble des paysans sont solidaires et lui apportent leur soutien le plus fort. « Si Bigard pense qu’en important de la viande, il va briser le mouvement syndical, non seulement il se trompe mais les éleveurs sont désormais plus mobilisés que jamais. »
Dans un courrier adressé ce lundi à Mr Philippe Chalmin, président de l’observatoire des prix et des marges, Jean Michel Lemétayer écrit qu’il est urgent de relancer l’observatoire des prix et des marges en se fixant comme objectif de « finaliser l’étude des prix en viande bovine qui est amorcée depuis près d’un an, mais aussi d’engager des travaux dans les viandes de volailles et de refaire un point d’évolution sur la viande porcine. »
« Nous souhaiterions que l’ensemble de ces travaux puisse se dérouler rapidement, dans un calendrier qui nous permette d’établir un bilan d’étape d’ici le 30 juin 2011. »
La Fnsea voudrait comprendre pourquoi « le prix payé au producteur de viande bovine est resté le même depuis 15 ans alors que le prix consommateur a augmenté de 40% ».
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