De « l’action syndicale » et du « bras de fer » en perspective

De « l’action syndicale » et du « bras de fer » en perspective

Les producteurs de lait et de bovins viande de la Fnpl et de la Fnb, sections spécialisées de la Fnsea, montent leurs revendications d’un cran. « Le niveau de rémunération des éleveurs est verrouillé par l’aval de la filière » alors que tous les indicateurs sont au « vert », déplore la Fnb.


Henri Brichart, président de la Fnpl.
(© Terre-net Média)

Dans un communiqué du 3 novembre, la Fnpl « en appelle à nouveau à la responsabilité de la grande distribution pour que la revalorisation nécessaire du prix du lait puisse s’appliquer », en rappelant les termes de l’accord du 19 août 2010.

« Chaque maillon de la filière doit être conscient que le retour à un revenu décent pour les éleveurs passe par une amélioration de l’ensemble des marchés, y compris celui des produits de grande consommation ». « Sans un effort de chacun, les producteurs de lait seront dans l’obligation de recourir à l’action syndicale ».

Les éleveurs de bovins viande, impatients, font comprendre à ceux qui veulent les entendre, qu’ils n’attendront pas le 15 novembre prochain et l’ultimatum lancé par la Fnsea pour passer à l’action et demander, une nouvelle fois, « une juste rémunération ».

Les éleveurs sont déterminés 

Réuni en conseil d’administration extraordinaire ce même mercredi 3 novembre, la Fédération Nationale Bovine a défini « les modalités de poursuite des actions syndicales », puisque les deux mois de « stickages » et diverses autres opérations dans la grande distribution n’ont abouti à rien. « Le niveau de rémunération des éleveurs est " verrouillé "  par l’aval de la filière » alors que tous les indicateurs sont au « vert » (hausse de la consommation et des exportations), déplore la Fnb.


Pierre Chevalier, président de la Fnb, et Bruno Le Maire,
ministre de l'Agriculture au Sia en février 2010.
(© Terre-net Média)

Aussi la Fnsea, JA et la Fnb ont « décidé en conséquence une nouvelle montée en puissance de leur plan d’actions syndicales ». Et « nous en appelons aux principaux dirigeants industriels qui doivent prendre leurs responsabilités ».

« Les éleveurs sont déterminés et prêts à aller jusqu’au bout pour sauvegarder leur revenu et leur activité, mais également pour préserver l’emploi et les territoires liés au maintien de leur production ». 

L’industriel Bigard pourrait être la première cible des opérations envisagées par les trois syndicats et ce, dès la semaine prochaine.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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