 Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, en visite dans une exploitation. (© Terre-net Média) |
Après une année passée à gérer les crises et à faire prendre à l’agriculture un nouveau virage, il est temps, selon le ministre de l’Agriculture, de passer à la vitesse supérieure.
« Tous les outils de la loi de modernisation de l’agriculture (Lma)
se mettent en place les uns après les autres », a expliqué Bruno Le Maire, devant la presse agricole mardi 19 octobre.
Pour le ministre de l'Agriculture, il n’est pas question de laisser les producteurs de lait commencer une nouvelle campagne sans contrats signés. Les décrets de la loi de modernisation agricole seraient publiés d’ici la fin de l’année, pour être prêts au 1er janvier, afin de donner à la filière du temps à la négociation. Les industriels proposeront à chaque éleveur un contrat qu’il sera libre ou non d’accepter.
« Disposer de contrats signés constitue la meilleure garantie de revenus si le marché se retourne. Sinon, sans contrat, ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer car les industriels paieront le prix qu’ils voudront », a indiqué le ministre.
« Les efforts de compétitivité seront vains sans
une régulation des marchés financiers et monétaires »
Revenant sur la commercialisation des produits agricoles français, il a avancé quelques pistes à explorer pour mieux exporter sur les marchés internationaux. « L’Italie valorise et identifie ses produits grâce à un logo unique reconnaissable » décliné par région, a ajouté Bruno Le Maire. Quant à l’Allemagne, ce qui est «exportable» en France est la quête permanente de productivité. « Ce qui ne signifie pas qu’il faille adopter son modèle agricole et agroalimentaire de masse », a précisé le ministre. « Notre pays doit se distinguer par la taille humaine de ses exploitations, par sa capacité d’innovation et par la qualité de ses produits bien identifiés. D’où l’intérêt de disposer d’une recherche dynamique ». Le ministre soulignant par ailleurs que le gigantisme n’est pas rentable.
La présence de la presse agricole a aussi été l'occasion, pour le ministre de l’agriculture, de traiter différents sujets d’actualité économique et politique agricoles en revenant sur la réforme de la Pac post 2013 et sur la préparation du G20 (lire l’article à paraître sous peu). « Les efforts de compétitivité seront vains sans une régulation des marchés financiers et monétaires », souligne t-il. « Les défis à relever nécessitent de rassembler les acteurs des filières (production, transformation, distribution) et tous les syndicats. Le Monde change vite, évitons les querelles inutiles. Hier, j’ai du reste rappelé, devant les syndicats réunis, que je voulais travailler avec tout le monde, c’est vital pour les 95.000 producteurs de lait ».
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