Les dossiers sur l’organisation de la filière laitière sont prioritaires

Les dossiers sur l’organisation de la filière laitière sont prioritaires

Comme convenu, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a ouvert lundi 18 octobre le cycle de discussions entre syndicats sur l’organisation des producteurs de lait. Contacté par Terre-net Média, Henri Brichart, président de la Fnpl, fait part de ses réactions.


Henri Brichart, président de la Fnpl (à droite). (© Terre-net Média)
La Maison du lait évacuée, la première réunion des syndicats représentatifs s’est bien déroulée lundi 18 octobre sous la tutelle de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, rue de Varenne.

« Il a été le « facilitateur » entre les syndicats pour renouer un dialogue qui dans les faits n’a jamais été totalement rompu », explique Henri Brichart, président de la Fnpl, plutôt discrète ces deux dernières semaines durant l’occupation de la Maison du lait par la Confédération paysanne.

Les responsables des syndicats prévoient de se revoir les 9 et 23 novembre prochains. Et à lire la liste des dossiers à travailler d’ici la nouvelle campagne laitière en avril 2011 (la gestion des quotas à l’échelle de bassins laitiers ou encore une contractualisation plus favorable pour les producteurs que ne laissent supposer les projets de décret à l’étude au ministère de l’Agriculture), les problèmes de la profession laitière sont plus importants, selon la Fnpl, que celui de la représentation des syndicats minoritaires au sein de l’interprofession.

Les interprofessions sont « un lieu de discussions pour prendre des décisions et pour porter des actions »

Du coté de la Coordination rurale

La CR et sa section spécialisée l’Opl défendent les producteurs laitiers à la fois à Paris, en participant à la réunion organisée par Bruno Le Maire, et à Strasbourg.

Avec l’Emb, elle demande aux producteurs de lait de toute l’Europe de se rendre, le 20 octobre prochain, au Parlement européen pour demander aux députés de faire reculer la Commission, qui enterre, avec les pouvoirs publics européens « toute idée de Politique agricole commune digne de ce nom et conforme aux objectifs du traité de Lisbonne ».

« Les agriculteurs n’entendent pas baisser les bras face au pouvoir dérégulateur de la Commission » et « ils demandent une régulation intelligente des productions et des marchés agricoles ».

« De toute façon, ces sujets de filière ne se discutent pas dans les interprofessions. Or ils requièrent que chacun puisse s’exprimer », reconnaît Henri Brichart.

En attendant, les problèmes de représentation au sein de l’interprofession restent les mêmes. Selon le président de la Fnpl, « la Confédération paysanne veut en faire un lieu d’expression de la diversité. Or elle n’a pas été créée dans ce but. Il y a d’autres endroits réservés au dialogue interprofessionnel comme FranceAgriMer, ou encore les Cso et les réunions comme celle d’hier soir ». Et Henri Brichart de rappeler que « les interprofessions sont fondées sur la base du volontariat. Elles sont un lieu de discussions pour prendre des décisions et pour porter des actions. La question de représentation ne se pose donc pas ».

Si cette position est en soi légitime en droit, il est évident qu'elle ne satisfait pas les syndicats minoritaires, qui portent aussi leur combat sur les Cvo. Ils contestent la légitimité de l'extension de l'accord interprofessionnel, qui oblige tous les producteurs à payer cette cotisation, quelle que soit leur appartenance syndicale.  

Confédération paysanne

Dans un communiqué du 18 octobre 2010, la Confédération paysanne annonce la fin de la grève de la faim des trois paysans. « Par les actions qu’elle vient de mener, la Confédération paysanne a mis une pression totale sur trente années de cogestion entre la Fnsea et le gouvernement ; encore visible à chaque instant de la discussion, ni le ministère, ni la Fnpl, ne veulent s’en défaire. Pourtant l’issue est inéluctable : demain, les interprofessions seront pluralistes ou elles ne seront plus ».

« Le fonctionnement des interprofessions, s’il n’est pas aujourd'hui à l’ordre du jour de la prochaine réunion, par la responsabilité du ministère de l’Agriculture, le sera de fait dans les sujets qui y seront abordés. La présence de l’ensemble des syndicats représentatifs de la profession agricole autour d’une même table à cette étape des discussions est un premier pas, pour donner un avenir aux paysans qui en ont bien besoin ».

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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