 La Russie a pris un certain nombre de mesures, qui désavantagent les exportations françaises de bovins vivants vers ce pays. (© Terre-net Média) |
« J'ai été alerté à plusieurs reprises, par les opérateurs français, sur la persistance de barrières sanitaires à l'importation de bovins et d'autres produits animaux en Russie », écrit M. Sarkozy.
« Alors que tu as toi-même érigé en priorité nationale la sécurité alimentaire de la Fédération de Russie, que nos deux pays sont engagés dans des négociations afin de conclure un accord de partenariat sur les questions agricoles et agro-alimentaires, et que ton pays souhaite rejoindre l'Omc avec notre plein soutien, le maintien de ces mesures ne correspond pas au degré de confiance qui caractérise notre coopération économique et politique », poursuit le président Sarkozy, qui tutoie son homologue dans sa lettre.
Moscou fixe des contraintes aux importations françaises de bovins vivants
Le ton employé est assez inhabituel pour ce genre d'échange entre chefs d'Etat. Les mesures concernent les exportations françaises vers la Russie de bovins vivants, auxquelles Moscou fixe des contraintes, comme la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (Fco) de tous les animaux, situés dans un rayon de 20 km autour du lieu d'introduction d'animaux importés de France.
Cette mesure « dissuade fortement les éleveurs russes de s'approvisionner en France, alors qu'ils reconnaissent les performances de la génétique bovine française », remarque M. Sarkozy. Pour la viande bovine, « les autorités russes imposent aux exportateurs français des contraintes relatives à l'âge des animaux, en se fondant sur le risque lié à l'encéphalopathie spongiforme bovine alors que cette maladie est parfaitement maîtrisée en France », regrette également M. Sarkozy.
Nicolas Sarkozy met en avant « la qualité sanitaire des productions agricoles et alimentaires françaises, largement reconnue au-delà des frontières européennes »
Autre grief : « s'agissant des produits animaux, dix-sept entreprises agroalimentaires françaises se sont récemment vues retirer leur agrément sur les 25 inspectées, en juin dernier, par les autorités russes, sans véritable motivation sur le plan technique ». Selon le président de la République, « ces mesures dirigées contre les agriculteurs et entrepreneurs français ne nous semblent pas justifiées. Leur base scientifique est contestable : elles ignorent le plus souvent les normes internationales édictées par l'Oie et la Commission du Codex alimentarius ».
M. Sarkozy tient à « souligner la qualité sanitaire des productions agricoles et alimentaires françaises, largement reconnue au-delà des frontières européennes ». « Enfin, ces mesures mettent en cause le principe de réciprocité, puisque la Fédération de Russie n'applique pas avec la même sévérité, pour ses propres productions, les contrôles qu'elle impose à ses partenaires commerciaux, s'agissant notamment de la viande de volailles, comme a pu le constater la Commission européenne lors de ses dernières visites d'inspection », ajoute également M. Sarkozy. Enfin, le président fait remarquer à son homologue que son ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, « a soulevé à plusieurs reprises le problème auprès de son homologue, Elena Skrynnik, notamment par courrier le 29 juin 2010, courrier resté à ce jour sans réponse ».
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