
La mammite, c’est à dire l’inflammation du pis quelle qu’en soient l’origine et la sévérité, est une maladie multifactorielle. Des scientifiques belges ont souhaité explorer plus avant le lien entre ration équilibrée et prévalence des mammites. Détails.
![]() « Un audit réalisé dans 349 fermes wallonnes en 2008 avait montré que les techniques et l’hygiène de traite, le logement et l’équipement, comme la présence d’un box de vêlage, avaient une influence sur la santé du pis. » (© Terre-net Média) |
Pour compléter ces résultats, une nouvelle étude a été lancée, toujours en Belgique, pour explorer l’association de l’équilibre des rations avec la prévalence de cette maladie.
Identifier les régimes entre eux
Cette étude porte sur 33 fermes déjà auditées dans la précédente enquête.
Les particularités de ces fermes sont d’une part, que les éleveurs utilisent une mélangeuse distributrice permettant le contrôle des quantités distribuées ; d’autre part, que la ration des vaches était restée la même les 3 mois précédant l’audit.
« Il faut aussi noter que les éleveurs étaient aussi très attentifs à la supplémentation minérale de leur troupeau », précisait Eric Froidmont, chercheur à Gembloux, en décembre 2009 lors des rencontres 3R à Paris. « La composition des fourrages, prédite par spectrométrie, a permis d’estimer les teneur en énergie nette, protéines digestibles et l’équilibre entre énergie et azote fermentescible dans le rumen », poursuivait le chercheur.
Le saviez-vous ?En épidémiologie, la prévalence est une mesure de l'état de santé d'une population à un instant donné. Pour une affection donnée, elle est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de cas de maladies présents à un moment donné dans une population (que le diagnostic ait été porté anciennement ou récemment). La prévalence est une proportion qui s'exprime généralement en pourcentage.Source : wikipedia. |
Limiter la prévalence de mammite
« Cette enquête semble montrer qu’un régime non-excédentaire en énergie nette et/ou protéines digestibles pourrait permettre de limiter la prévalence de mammite. » En effet, les résultats obtenus tendent à suggérer qu’un excès important en nutriments serait associé à une prévalence plus élevée des mammites. Ainsi, cette hypothèse laisse entendre qu’une alimentation déséquilibrée est une source de stress susceptible d’affaiblir le système immunitaire. « Mais l’étude montre également que l’indicateur choisi, à savoir l’écart entre production théorique calculée et production observé, est incomplet voire imparfait dans la mesure où il est également sous influence d’autres facteurs », poursuivait le scientifique. « Les animaux recevant une ration totale mélangée sont plus sensibles au risque mammite car ils ne reçoivent pas forcément ce dont ils ont réellement besoin. » Pour préciser ces informations, les scientifiques belges ont décidé de poursuivre leurs investigations en élargissant l’étude de manière « à intégrer tous les facteurs influençant la santé du pis ».
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