 Les éleveurs n'ont pas profité de la hausse de l'indice des prix de la viande, même si celle-ci a été moins élevée que celle de l'indice des prix à la consommation ! On notera aussi que les prix de la viande n'ont pas baissé, suite à l'effondrement des cours des céréales après 2008 ! (© FranceAgriMer) |
En 1970, tous types de viandes, de préparation (fraîche, conserve) et de lieux d'achat confondus (commerce spécialisé, grande surface), il s'est consommé 77,6 kg.ec (kilogrammes équivalent carcasse) de viande par habitant. Ce chiffre prend également en compte les os et le gras, soit 20 à 25 % du poids total suivant les espèces. La consommation réelle de chaque Français tournait donc autour 56 kg par an. En 1998, il est monté jusqu'à 94,5 kg.ec avant de redescendre à 87,8 kg.ec en 2009.
L'étude de l'établissement public montre qu'en 40 ans, la part de chaque viande a été modifiée. Ainsi, les Français ont abandonné le cheval (moins de 1 % en 2009), réduit la part de bœuf (passé de 39 % en 1970 à 29 % en 2009), augmenté celle du porc, et fait exploser celle de la volaille (passée de 16 à 28 % de la viande consommée). Les Français se sont tournés vers les viandes blanches moins onéreuses, selon FranceAgriMer puisque, en viandes fraîches, le poulet se vendait 5,9 euros/kg en moyenne en 2009 contre 12,4 pour le bœuf et 14,4 pour le veau.
Les discours nutritionnels influencent les comportements d'achat
La baisse de la consommation de viande ces trois ou quatre dernières années s'explique par la crise économique, qui a conduit les ménages à réduire les volumes achetés. Ceux qui consommaient du veau sont toujours aussi nombreux, mais en ont acheté moins. En revanche, pour le bœuf, le nombre de ménages acheteurs a diminué, mais les quantités achetées par chacun sont stables. Autre explication à la baisse : les discours nutritionnels privilégiant les viandes blanches, moins grasses, les portions plus petites, voire des journées sans viande. Il est « peu vraisemblable, écrit encore FranceAgriMer, qu'une amélioration de la situation économique modifie les comportements observés depuis 3-4 ans ». « La croissance de la consommation au niveau national ne devrait donc se faire que grâce à la croissance démographique », conclut-il.
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