
Selon ses représentants, les difficultés chroniques de la filière porcine en France sont aujourd’hui davantage liées à des distorsions sociales massives entre pays européens et à la faiblesse des cours du porc qu’aux moindres performances technico-économiques supposées des éleveurs de porcs.
![]() Fortuné Le Calvé, président de groupement Aveltis. (© Terre-net Média) |
Les centaines d’exposants se sont regroupées à la sortie C du Space où est organisée à l’occasion une galette - saucisse party.
![]() Michel Bloch, Pierre Halliez et Emmanuel Coummault du collectif "Stop au dumping social" (© Terre-net Média) |
En fin de matinée, c’était au tour du « Collectif contre le dumping social en Europe » fondé en août dernier par l’Ugpvb, le Sniv-Sncp et le Crp auxquels sont associés Coop de France, la Fnp et Inaporc de « demander au gouvernement français et à la Commission européenne de se saisir enfin du dossier et d’obliger l’Allemagne à appliquer le salaire minimum auprès de tous les salariés de l’industrie de la viande, sans discrimination liée à la nationalité d’origine ». « Devant l’inertie des pouvoirs publics, le collectif veut mobiliser la profession, alerter l’opinion publique et interpeller le gouvernement et s’il le faut, ne s’interdit pas de porter plainte devant la commission européenne ».
Dans les métiers de la viande, la masse
salariale représente 80 % de la valeur
Par ailleurs, le nouveau collectif lance sur www.stop-dumping-social-europe.org la pétition « Stop au dumping social allemand qui entraine des distorsions de concurrence et détruit nos élevages, nos emplois et la production de viande en France ».
Bilan de la journée du 15 septembre 2010Après une journée mouvementée, le Space s’est déroulé mercredi sans entrave. 29.973 visiteurs ont parcouru les halls, le ring des concours et les allées du salon professionnel. Parmi ces visiteurs, 26.959 sont français et 3.014 étrangers. Les conférences et les visites des délégations étrangères se sont enchainées. |
Plus de 80 % des salariés employés sont originaires des nouveaux états membres, peu qualifiés et en situation précaire. Sans salaire minimum et sans convention collective, leur coût horaire est de 7 euros contre 20 euros en France et 30 euros au Danemark. Par porc, le différentiel de coût est de 5 euros soit 150.000 euros par semaine pour une société de transformation abattant 30.000 porcs hebdomadaires. Conséquence, la France comme le Danemark sont les victimes d’une délocalisation massive de l’abattage d’animaux de boucherie, toutes espèces confondues. Les membres du collectif ne prodiguent pas une baisse des salaires en France. Ils demandent simplement la fin des règlementations distorsives. La compétitivité entre pays n’a de sens que si elle est loyale et à armes égales !
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