Mardi 14 septembre, le plan de développement de 300 millions d’euros annoncé à Rennes au Space se décline en une batterie de mesures spécifiques propres à chacune des filières soutenues : bovine, laitière et porcine.
![]() Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture (© Terre-net Média) |
- « l’ouverture d’une discussion dans le cadre de l’interprofession pour mieux rémunérer le travail des producteurs »;
- de rétablir un juste équilibre dans la répartition de la valeur ajoutée de la filière en renforçant l’activité de l’observatoire des prix et des marges avec le concours de Philippe Chalmin, économiste;
- d’engager un audit de l’ensemble de la filière d’abattage pour la moderniser;
- de mettre en œuvre une « stratégie agressive de valorisation » des viandes bovines : étiquetage « viande bovine française », Aoc;
- l’engraissement en France de 100.000 jeunes bovins supplémentaires afin que « la valeur ajoutée reste dans notre pays ». Un million sont à ce jour exportés chaque année pour l’engraissement en Italie ;
- la généralisation de l’assurance « fourrage » et des dispositifs de réassurance publique
Pour la filière porcine, le volet économique du plan porte sur le doublement de l’aide financière pour mettre aux normes les bâtiments des truies gestantes (la subvention passe de 100 € à 200 €/truie) avec un plafonnement porté à 50.000 euros.
Par ailleurs, Bruno Le Maire promet de tout mettre en œuvre pour limiter à un an le délai d’instruction des installations classées et pour favoriser le regroupement des installations porcines dans le respect des règles européennes. Pour plus de lisibilité pour les éleveurs, le ministre de l’Agriculture veillera à ce que les règles environnementales ne soient plus sans cesse modifiées.
Environnement : la fin de la surenchère en actionA Rennes, Bruno Le Maire a décrété un moratoire sur les nouvelles règles environnementales. Le taux de 5 % de particularité topographiques pour 2012 et le 100 % couvert hivernal sur l’ensemble des terres sont abandonnés (des précisions sont attendues sur ce sujet). Le décret autorisant les 44 tonnes va enfin paraître très prochainement. |
Pour la filière laitière, les contrats devront être prêts pour la prochaine campagne laitière. Si l’interprofession n’est pas en mesure de s’entendre, l’état prendra ses responsabilités.
Pour l’après quota, la meilleure organisation des filières et le souci de maintenir une production répartie sur l’ensemble du territoire pourraient conduire à une gouvernance de la production par bassin de production.

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