
2010 pire que 2007 ? Tout laisse à le croire. Pour contrer la faiblesse des cours du porc et les hausses successives des coûts de l’alimentation de leur élevage, le conseil d'administration de la Fnp demande aux acteurs de la filière de porter à 20 centimes par kilo de carcasse la prime « Vpf » (1). Sans solution sur le front des prix, le plan de relance que Bruno le Maire présentera au Space, paraîtra décalé et loin des préoccupations des éleveurs.
![]() Jean Michel Serres, président de la Fnp. (© Terre-net Média) |
La situation est d’autant plus inquiétante que les éleveurs sont tenus de rembourser les prêts « Barnier » et que les premières échéances des emprunts du « plan d’urgence Sarkozy » approchent. .
En cette rentrée, la Fnp monte au front et s’attaque directement aux acteurs responsables, selon elle, de la faiblesse des cours : les abatteurs et la distribution. Plusieurs opérations de stickage en Bretagne et dans la Somme, entre autres, dénoncent depuis quelques jours l’origine de la viande de porc commercialisée. A l’appel de la Fédération Nationale Porcine, les producteurs de porcs du Pas de Calais se rendent ce mardi 7 septembre dans certains magasins de la Grande Distribution. Les volumes importés à faibles prix et mis en rayon nuisent à la valorisation de la production porcine d’origine française, selon la Fnp.
La Confédération paysanne passe à l’actionMercredi 8 septembre, la Confédération paysanne remet ça. Après la participation des ses membres aux manifestations contre la réforme des retraites, le syndicat de Bagnolet lance, toujours à Paris, l’opération « Champ de mars ». Le syndicat de Bagnolet veut dénoncer la « situation catastrophique des éleveurs », toutes filières confondues. Nous reviendrons sur cette action dès que nous aurons davantage de détails. |
Avec une consommation de 35 kg de porcs par an, cette hausse de 20 centimes ne pèserait que 7 euros dans le panier de la ménagère. Elle représenterait un surcoût estimé à 2 % par animal, valorisé au détail 1.000 euro.
La Fnp s’en remet à l’autorité de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture pour faire pression sur les abatteurs afin d’intégrer dans le prix du porc payé aux éleveurs la hausse du coût de l’alimentation. Si le ministre est parvenu à obtenir le respect de l’accord du 3 juin auprès des acteurs de la filière laitière, pourquoi ne parviendrait-il pas à décider les abatteurs et la distribution d’augmenter de 20 centimes la prime Vpf ?
Les producteurs de porcs veulent du concret (comité régional porcin Bretagne)«La profession n’entend plus les discours conceptuels sur notamment la contractualisation et la fixation des prix qui visent à renvoyer la balle dans le camp des professionnels pour susciter la division, elle veut des actes concrets et courageux dans des domaines qui relèvent de la compétence des Pouvoirs Publics.»,«Elle dit stop à la réunionite et aux discours qui barattent de l’eau. Elle attend des réponses du Ministre.» |
Autrement dit, la crédibilité du plan de relance de la filière porcine reposera d'abord sur une politique de prix assise sur une réorganisation de la filière porcine française avec des rapports de force équilibrés. Et il se fixera comme premier objectif de redresser au plus vite les bilans comptables exsangues des exploitations porcines. Le coût de la précédente crise de l’alimentation animale en 2007 pèse encore sur les comptes des éleveurs !
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