 Henri Brichart, président de la Fnpl et Frédéric Chaussin, directeur (© Terre-net Média) |
La Fédération nationale des producteurs de lait ne prend pas à son compte l’affirmation des industriels qui estiment déjà la hausse du prix du lait payée aux producteurs pour l’ensemble de l’année 2010 à 10 %, espérant ainsi calmer le vent de fronde des éleveurs. La section spécialisée de la Fnsea, pragmatique, attend la nouvelle année pour faire ses calculs et se contente pour l’instant d’analyser le contenu de l’accord conclu le 18 août dernier.
Interrogée par Terre-net Média, la hausse de 31 euros de la tonne de lait représente bien selon la Fnpl une progression de 11 % du prix de base défini par la grille renégociée en début d’année pour les mix produits F1. La hausse serait mécaniquement plus forte pour le lait payé sur la base des mix produits F2 et F3 et réduit à 6 euros par tonne l’écart des prix entre les trois mix. Il était de plus de 18 euros en début d’année.
Selon la Fnpl, les éleveurs qui ont livré leur lait en juillet payé sur une autre base de prix que celui défini par l’accord du 18 août doivent s’attendre dans tous les cas de figure à bénéficier d’une réactualisation. Pour le lait livré à Lactalis, elle porterait sur 17 euros par tonne acheminée.
En fait, avoir accepté l’accord du 18 août revient à faire le pari que les prix mondiaux de la poudre du lait et du beurre ne repartent pas à la hausse d’ici la fin de l’année. L’augmentation du prix de base de la grille est en effet fixée à 31 euros jusqu’en décembre.
Des prix différenciés en 2011 ?
La Fnpl n’est pas opposée à mettre en place à l’avenir un système de prix différenciés. Sa position va dans le sens de la position défendue par la Fncl. Mais rien n’est décidé sur ce sujet, contrairement à ce qu’ont affirmé les coopératives. Quant aux industriels, ils ne conçoivent pas de trouver un terrain d’entente sur ce sujet. |
Mais avec le retour à la production de la Nouvelle Zélande à l’automne prochain, une flambée des prix mondiaux des produits laitiers est peu probable. Selon les dernières prévisions de la Fnpl, ils pourraient au mieux se maintenir à leur niveau actuel.
Enfin, l’accord du 18 août a été rendu possible car les problèmes de compétitivité de la filière lait avec l’Allemagne sont moins pénalisants. L’écart de prix payé aux éleveurs s’est réduit à un niveau suffisamment supportable (6-7 euros par tonne) pour que les produits laitiers restent exportables. Il était de 35 euros l’an passé.
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