|
 Les transformateurs ne fléchissent pas devant les
actions des éleveurs (© TNM)
|
"L'ultimatum du 12 août n'est pas une échéance pour le groupe Bel", a affirmé à l'AFP le porte-parole de la société. Ce dernier se dit "très surpris par ce mouvement" car, ajoute-t-il, "nous n'avons pas du tout ce type de relations avec nos producteurs". Le groupe a envoyé un courrier en juillet dans lequel il a convié les producteurs à des réunions en septembre pour "travailler sur les prix du 2ème semestre mais aussi pour l'année 2011", a précisé le responsable. "Le 12 août n'est pas du tout le cadre de notre réflexion et le cadre d'une relation de travail avec nos producteurs", ajoute le porte-parole. Les producteurs de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), des Jeunes Agriculteurs (JA) et de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) ont appelé mercredi les industriels et les coopératives à négocier sur le prix du lait du troisième trimestre d'ici au 12 août.
"Les transformateurs ne peuvent pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la peau des agriculteurs"
En attendant la fin de l'ultimatum, ces derniers ont annoncé "généraliser la campagne de stickage", consistant à apposer des autocollants sur des laitages, produits par des industriels qui n'appliquent pas l'augmentation des prix du lait, pour inciter les consommateurs à les boycotter. Ces opérations, qui visent les produits des trois principaux groupes laitiers (Lactalis, Bongrain et Bel), se sont poursuivies vendredi dans plusieurs régions françaises. Certains producteurs ont menacé d'actions plus fortes la semaine prochaine. En Normandie, des rassemblements ont eu lieu devant les usines Elle-et-Vire (Bongrain) de Condé-sur-Vire (Manche), et dans une grande surface de Granville. Des membres de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) ont bloqué les entrées de l'usine Danone du Molay-Littry (Calvados). En Bretagne, des producteurs se sont rendus dans deux laiteries, à Guingamp et à Yffiniac (Côtes d'Armor), pour rappeler leurs revendications aux industriels. "Les transformateurs ne peuvent pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la peau des agriculteurs", ont affirmé la FDSEA et les JA de ce département. Des opérations d'étiquetage ont eu lieu dans deux grandes surfaces de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) et près d'Epinal, dans les Vosges. Dans le Rhône, 40 à 50 producteurs de lait ont procédé à une opération escargot sur l'autoroute A6 au nord de Lyon avec six tracteurs et une dizaine de voitures suiveuses. "C'était juste une mise en garde. On n'a pas voulu embêter les gens, on a roulé au pas quelques kilomètres seulement, mais le week-end prochain, pour le chassé-croisé du 15 août, on est prêts à se mobiliser beaucoup plus fortement si la situation n'a pas évolué", a déclaré à l'AFP Nicolas Laurent, président des JA du Rhône. Les livraisons de lait effectuées en juillet doivent être payées le 15 août. Or, certains éleveurs ne connaissent toujours pas la valeur de leur production déjà livrée.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?