Des producteurs de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) bloquaient vendredi après-midi les entrées de l'usine de Danone du Molay-Littry, a-t-on appris auprès des gendarmes. Une quarantaine d'entre eux selon les gendarmes, une cinquantaine selon les agriculteurs, avaient un peu plus tôt profité d'un conseil d'administration d'Elle-et-Vire à Condé-sur-Vire pour dénoncer des prix qui ne couvrent pas selon eux leurs coûts de production.
303 euros les 1.000 litres
Ils se sont introduits dans le bâtiment administratif et ont déversé des pneus devant l'entrée. "Un contrat Bongrain, 303 euros, le plus mauvais de Normandie", pouvait-on lire sur une banderole. L'Apli réclame 400 euros les 1.000 litres. "La contractualisation, honte à Férey, Bizet, Gosselin", respectivement président de la Fédération régionale des exploitants agricoles de Basse-Normandie et députés UMP, pouvait-on aussi lire sur la banderole, en référence à la loi de modernisation agricole adoptée mi-juillet. Parallèlement, la Fédération nationale des exploitants agricoles a poursuivi sa "campagne" d'étiquetage. Au supermarché Leclerc de Granville, une dizaine de producteurs ont apposé des autocollants "allège le revenu des producteurs et le porte-monnaie des consommateurs" sur des camemberts Président et des bouteilles de lait Lactalis. En Bretagne, des producteurs se sont rendus dans deux laiteries, l'une à Guingamp et l'autres à Yffiniac (Côtes d'Armor), pour rappeler leurs revendications aux industriels. "Les transformateurs ne peuvent pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la peau des agriculteurs", ont affirmé la Fdsea et les JA (Jeunes agriculteurs) des Côtes d'Armor dans un communiqué. "Si les entreprises laitières veulent jouer le jeu allemand, les producteurs de l'ouest exigent de jouer avec les mêmes règles que l'Allemagne, quant aux critères de volumes, de qualité du lait et toutes les autres conditions de production", ont ajouté les producteurs. En désaccord sur le prix du lait proposé en juillet, les producteurs de la Fnsea ont donné jusqu'au 12 août aux industriels pour qu'ils reviennent à la table des négociations.
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