Taille et poids sont des critères insuffisants

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Taille et poids sont des critères insuffisants

La sélection porcine a généré certes des portées plus importantes, mais également plus hétérogènes. On enregistre fréquemment la présence d’immatures au sein de la portée. Mais la taille ou le poids ne sont pas des critères suffisants pour identifier sans faille un immature. Résultats de l’étude en détail.


Certains petits porcelets légers présentent toutes les
caractéristiques morphologiques des porcelets matures…
mais n’en sont pas forcément ! (© Terre-net Média)

La synthèse des observations de l’étude, menée par Lallemand et AgroParisTech et réalisée sur les 924 porcelets, montre d’une part que les porcelets immatures ont un poids inférieur aux matures : « nous avons 71 % des porcelets de poids inférieurs à 0,9 kg chez les immatures contre seulement 2 % chez les matures », expliquait Audrey Sacy (Lallemand) à l’occasion des 42e Jrp à Paris en février dernier.

Pour autant, certains petits porcelets légers présentent toutes les caractéristiques morphologiques des porcelets matures. « La taille et le poids ne sont donc pas des critères suffisants pour quantifier la maturité d’un porcelet. »

Des ratios plus élevés chez les immatures

Le saviez-vous ?

La maturation correspond aux modifications morphologiques et fonctionnelles, survenant avant et jusqu’à la mise-bas et déterminantes pour la survie des porcelets hors utérus.

Les informations fournies par les 435 autopsies (dont 147 sur des immatures) ont permis de compléter les informations.

« Actuellement, la description de l’immaturité repose essentiellement sur des données anatomiques : plus le porcelet est immature et plus son ratio cerveau/foie est élevé : il est en effet de 1,68 pour les immatures, contre 1,01 pour les matures en moyenne. »

Des résultats similaires ont par ailleurs été obtenus avec d’autres organes vitaux : les ratios cerveau/cœur ou cerveau/poumons sont également plus élevés en moyenne dans l’essai dans le cas des immatures, avec respectivement 5,21 contre 3,15 et 2,18 contre 1,28.

Isolement et hurlement

Enfin, le comportement est également une information permettant d’orienter le diagnostic. « En effet, les immatures se distinguent facilement de leurs congénères : ils sont généralement seuls, couchés sur le côté et alternent des mouvements de contractions et d’étirements tout en hurlant sans raison apparente. Ils sont fréquemment retrouvés là où l’éleveur les place. » Conséquence : ces porcelets sont moins vifs et cela se traduit par une note moyenne de vitalité dégradée (1,12 contre 1,40 en moyenne pour les matures).

Leur vie sociale est donc logiquement limitée : « ils sont absents des périodes de repas ou des phases de repos sous la lampe avec leurs congénères. Ils sont également incapables de téter seuls, ont un réflexe de succion absent voire faible et ne tiennent pas à la tétine sans aide. Et quand ils bougent pour revenir téter, bon nombre d’entre eux sont écrasés par la truie ». Dans l’étude, le taux de survie des immatures en maternité est de 62 %, contre 89 % chez les matures. « Enfin, le retard visible à la naissance se retrouve au sevrage puisqu’ils ne pèsent que 4,7 kg en moyenne, contre 5,7 kg chez les normaux à 21 jours. »

 

A lire aussi : Santé animale - Identifier facilement les porcelets immatures

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