"Nous vous invitons à ne plus passer de commandes de produits de marques "Président" et "Lactel" à compter de ce jour", demandent les producteurs dans le courrier adressé ce vendredi aux directeurs de Gms. "La Fdsea et les JA de l'Orne demandent le juste retour aux producteurs de l'amélioration des marchés laitiers (...) L'attitude des entreprises laitières est inacceptable. Les producteurs ne peuvent pas être la seule variable d'ajustement pour assurer la rémunération des actionnaires", souligne le courrier. "Malgré une conjoncture laitière favorable, les multiples réunions interprofessionnelles laitières nationales sur les indicateurs destinés à élaborer les valeurs du prix de cession du lait ont échoué", rappellent les agriculteurs.
D'autres départements vont suivre
 L'interprofession échoue depuis juin à s'entendre sur les prix à appliquer au troisième trimestre, alors que les cours, qui s'étaient écroulés au printemps 2009, se redressent. (© Terre-net Média) |
Pour les producteurs, Lactalis donne le "la" des négociations interprofessionnelles sur le prix du lait.
"Tout le monde suit sa position et, actuellement, Lactalis bloque toute évolution", a déploré auprès de l'Afp Cédric Berard, responsable de la commission lait de la Fdsea. Selon M. Bérard, les agriculteurs d'autres départements de l'ouest vont suivre l'initiative de la Fdsea de l'Orne.
Le lait est actuellement payé 303 euros les 1.000 litres, contre 290 l'an dernier à la même époque. "L'amélioration des marchés laitiers" par rapport à l'an dernier devrait se traduire par une augmentation aux producteurs de 31 euros les 1.000 L, soit un prix de 321 euros, selon la Fdsea. En Rhône-Alpes, la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (Frsea) a appelé au boycott des produits phare des industriels laitiers Lactalis, Bongrain et Bel à compter de vendredi, pour les mêmes motifs, à savoir le refus, selon les producteurs, d'acter une hausse des prix "conforme" aux tendances du marché.
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