"Ces trois industriels bloquent la mise en place de l'accord de juin 2009 pour freiner la crise du lait, qui permet une revalorisation des prix du marché, payés aux producteurs", a déclaré jeudi à l'Afp Eric Thébault, directeur de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (Frsea) Rhône-Alpes. "On invite les grandes surfaces de la région à retirer des rayons le produit phare de chacun d'eux que sont Camembert Président (Lactalis), Caprice des Dieux (Bongrain) et Vache qui rit (Bel) et les consommateurs à ne pas en acheter", a-t-il ajouté.
Expliquer aux consommateurs
 L'interprofession échoue depuis juin à s'entendre sur les prix à appliquer au troisième trimestre, alors que les cours, qui s'étaient écroulés au printemps 2009, se redressent. (© Terre-net Média) |
"Si Lactalis, Bongrain et Bel s'obstinent à refuser d'acter une hausse des prix conforme aux tendances des marchés (+11,1%) dans les jours qui viennent, les producteurs sauront agir pour expliquer aux consommateurs leur stratégie", précise la Frsea dans un communiqué. Vendredi, des petits groupes producteurs se rendront dans plusieurs magasins de la région
"pour appeler les consommateurs et les distributeurs au boycott de ces marques", poursuit-elle.
La Fédération espère que les industriels reviendront sur leur position et qu'ils accepteront "l'application des tendances du marché dès ce troisième trimestre 2010".
La Fcd dénonce
De son côté, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (Fcd) a immédiatement dénoncé cet appel au boycott dans un communiqué, refusant "que ses magasins, ses salariés et les consommateurs soient pris en otages". La Fcd a appelé les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour "empêcher ces actions illégales".
D'autres actions sont prévues par les producteurs de lait, notamment en Pays-de-la-Loire, Bretagne et Basse-Normandie. Jeudi matin, des producteurs ont déversé des bennes de fumier devant quatre usines de Seine-Maritime appartenant à Senoble, Bongrain et Lactalis. Dans la Sarthe et la Loire-Atlantique, d'autres ont symboliquement "porté plainte" mercredi contre l'industrie laitière.
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