Rien n'a changé depuis un an selon la Confédération paysanne

La Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire, déplore lundi que "rien n'ait changé" depuis la crise du lait à l'automne 2009, puisqu'en cette fin juillet, les producteurs ignorent encore le prix qui leur sera payé pour le lait livré depuis le début du mois.

« Rien n'a changé depuis un an », a regretté Yves Sauvaget, responsable de la commission lait à la Confédération paysanne, et la grave crise qui s'était traduite par une grève du lait. La filière a échoué jeudi à s'entendre sur les indices qui vont permettre de fixer les prix du lait livré de juillet à septembre. Outre les prix, jugés trop bas, les producteurs de lait dénonçaient alors un système de fixation des prix qui ne permettait aucune visibilité, puisqu'ils étaient informés des prix après les livraisons.

Nicolas Sarkozy lui-même avait dénoncé ce fonctionnement, lors d'un discours à Poligny (Jura) le 27 octobre 2009. « Peut-on admettre qu'un producteur de lait qui travaille sans compter ses heures du 1er au 31 janvier, ne connaisse le prix de son travail que le 10 février, et par une fiche de paye ? », avait demandé le chef de l'Etat. Or, au 26 juillet, les producteurs de lait ne savent toujours pas quel prix leur sera payé pour les livraisons effectuées depuis le 1er juillet. « Et la contractualisation (prévue par la loi de modernisation de l'agriculture adoptée debut juillet, Ndlr) n'y changera rien », estime Yves Sauvadet avant de souhaiter que « les politiques se remettent au travail pour qu'on sorte de cette situation ».

Face à cette impasse, les producteurs commencent à reprendre leurs manifestations devant les laiteries. Ils réclament une hausse de 10 % des tarifs laitiers sur le trimestre, à laquelle les industriels ne sont pas opposés, au vu des marchés. Mais ces derniers demandent aussi de prendre en compte dans le calcul des prix, à partir de 2011, l'évolution des tarifs du lait en Allemagne. Ce que les producteurs français refusent puisque leurs volumes de production sont limités, contrairement aux volumes allemands, et que le prix payé Outre Rhin est plus faible. Un accord devra être trouvé d'ici les premiers jours d'août, puisque « la paye du lait doit tomber entre le 12 et le 15 », selon M. Sauvaget.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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