 Henri Brichart, président de la Fnpl (© Terre-net Média) |
«
S’il s’avère qu’ils (les industriels et les coopératives)
ne prennent pas en compte le juste impact d’une conjoncture très positive, des actions à définir seront engagées dans les jours qui viennent. »
C’est en ces termes que la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl) conclut son dernier communiqué jeudi 22 juillet, au lendemain de la réunion interprofessionnelle. Elle s’est tenue pour étudier les indicateurs destinés à éclairer les marchés et elle s’est soldée par un échec. Aucune nouvelle réunion n’est prévue.
Les entreprises (privées et coop) n’auraient pas voulu avancer sur la discussion du prix du deuxième semestre sans avoir d’assurance sur le dispositif pour 2011. En attendant, « la Fnpl appelle les producteurs à demander dès aujourd’hui aux entreprises les prix qui seront appliqués sur le troisième trimestre 2010 ».
Mercredi 21 juillet, la Fédération nationale des producteurs de lait « avait pourtant adopté une position constructive en présentant une avancée concrète dans le système de comparaison du prix français avec le prix allemand ». Et « malgré cette ouverture, les entreprises et les coopératives ont campé sur leur position ».
Elles souhaiteraient « un accrochage du prix aux producteurs français au mois le mois avec le prix allemand via un prix moyennisé pour les privés et via un système de volumes et prix différenciés pour les coopératives ». Or selon la Fnpl, cette attitude est inacceptable car « la gestion des volumes "à la française" doit avoir une incidence positive sur le prix français et la valorisation des produits laitiers français supérieure de 8 % à celle de l’Allemagne, doit aussi bénéficier aux producteurs de lait ».
« Le lien avec l’Allemagne apparait comme le nouvel alibi des entreprises pour grappiller des euros aux producteurs », toujours selon les producteurs de lait.
La Fnpl demande d’appliquer l’indicateur F1 soit 31,1 € sur les prix de base régionaux. « L’écart entre le prix allemand et français ne justifie pas, selon la Fnpl, de correctif pour le trimestre à venir ».
Contactée par Terre-net Média, la Fédération espérait encore, lundi 19 juillet, une réunion avec les industriels pour se mettre d’accord sur la hausse du prix du lait payé aux producteurs tout en restant prudente sur les chances pour y parvenir. Elle ne pensait pas encore qu’ils mettraient à exécution leur menace au début du mois de fixer unilatéralement le prix du lait.
La Fnsea et JA en renfort
«La Fnsea et les JA demandent aux producteurs de se mobiliser pour demander des comptes aux entreprises. Il s’agit de savoir quels seront les prix appliqués au 3ème trimestre 2010. En cas de réponse partielle ou partiale, d’autres mobilisations suivront. » « Les entreprises ont une attitude impossible. Elles vantent en permanence la réactivité du marché… pour ne pas se l’appliquer ! » « Pourquoi les entreprises prennent le risque d’une crise alors que la conjoncture est un peu plus favorable ; si ce n’est comme d’habitude… pour rogner sur les prix ? »
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