Chantal Jouano : La France doit aller au-delà des normes européennes

Chantal Jouano : La France doit aller au-delà des normes européennes

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a estimé lundi que la France devait au moins "réduire encore de plus de la moitié" la quantité de nitrates dans l'eau, à l'origine des algues vertes, soit aller "beaucoup plus loin" que les normes européennes.


Sur la côte bretonne, à
deux pas de la plage de La Banche
où se rendent aujourd'hui Chantal Jouanno
et Bruno Le Maire. (© Terre-net Média)
« C'est vraiment un phénomène très spécifique qui concerne la Bretagne », où « globalement les normes européennes, à part trois cas » sont respectées, a déclaré Mme Jouanno dans l'émission Les 4 vérités, sur France 2. La secrétaire d'Etat devait se rendre dans la journée, avec le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, à Binic dans les Côtes d'Armor pour faire le point sur la mise en œuvre du plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes. Ce phénomène « est lié à l'élevage », mais « il y a déjà eu des efforts faits, il y a eu une réduction de près de 18 % des nitrates dans l'eau », a ajouté Mme Jouanno.

La prolifération de ces algues est favorisée par des pollutions aux nitrates, liées à l'élevage intensif, notamment porcin. « Il faut aller beaucoup plus loin que les normes européennes, et réduire encore de plus de la moitié, voire diviser par trois, ces nitrates dans les eaux pour essayer de régler ce problème », a-t-elle déclaré. « Il faudra des années », a-t-elle souligné.

« On peut comprendre qu'il y ait une volonté d'avoir des règles moins compliquées, en tout cas plus claires, mais un assouplissement, il en est hors de question »

Après la mort l'été dernier sur une plage bretonne d'un cheval asphyxié par les émanations toxiques d'algues en décomposition, le gouvernement a présenté en février un plan de cinq ans dont le principal volet porte sur la collecte et le traitement des algues.

Par ailleurs, Mme Jouanno est revenue sur un amendement à la récente Loi de modernisation agricole, déposé par le député UMP breton Marc Le Fur (Côtes-d'Armor), qui avait suscité la colère des écologistes. Cet amendement proposait de relever de 450 à 2.000 places le seuil à partir duquel une porcherie serait soumise à une autorisation Icpe (installation classée pour la protection de l'environnement). Les députés ont finalement voté un compromis renvoyant à un décret ultérieur au contenu encore incertain. « On peut comprendre qu'il y ait une volonté d'avoir des règles moins compliquées, en tout cas plus claires, mais un assouplissement, il en est hors de question », a déclaré Mme Jouanno.

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